Translate

jeudi 15 mars 2012

Tunisie: La nouvelle phase des médias sociaux



L'utilisation des réseaux sociaux a fortement augmenté durant la période de la révolution tunisienne, début janvier 2011. De nombreux Tunisiens se sont inscrits sur Facebook à l'époque pour suivre les informations et pour rejoindre l'activisme qui luttait contre la répression du régime. Aujourd'hui, plus d'un an après la chute de ce régime, les Tunisiens tiennent des milliers de pages Facebook. Les politiciens ont également rejoint le réseau social afin d'interagir avec des millions de Tunisiens de la manière la plus rapide et la plus efficace possible.

L'utilisation de Facebook a augmenté chez les Tunisiens. Ils s'en servent comme plate-forme pour les associations, les organisations non gouvernementales (ONG) et les initiatives de la jeunesse, pour ne citer que quelques utilisations. La page Facebook tunisienne, Ateliers ouverts de blogging, par exemple, promeut la culture du blogging auprès des internautes tunisiens. Elle a été créée après la révolution et compte aujourd'hui 371 membres. Les blogueurs des différentes régions de Tunisie utilisent la page pour organiser des événements, des discussions et des rencontres entre des jeunes nouveaux blogueurs et d'autres plus expérimentés pour partager leur expérience.

Culture for Citizenship (Culture pour la citoyenneté) est une autre page qui encourage les jeunes à prendre part à la transition démocratique et à promouvoir la culture de la citoyenneté chez les jeunes Tunisiens.

La page décrit le groupe de la  manière suivante :
 Le but de cette organisation à but non lucratif est de promouvoir les droits de l'homme et la citoyenneté active à travers des activités et événements culturels.
La page Facebook fait beaucoup plus, comme par exemple la promotion des manifestations culturelles chez les jeunes. Un récent projet de l'organisation était une pièce doublée en anglais du défunt auteur tunisien Moustapha Fersi.
Facebook accueille également des organisations non gouvernementales (ONG) tunisiennes sérieuses. Tunisie Tolérance agit uniquement sur Facebook et son site Web. L'ONG a plus de 8000 « J'aime » sur Facebook. Les administrateurs utilisent cette page pour publier leurs communiqués  et organiser des événements.

L' Association “Jeunes Liberté” est une autre initiative de jeunes remarquée depuis la révolution. La première initiative de la jeune association a été une campagne de nettoyage des rues de la capitale Tunis, qui attira des centaines de bénévoles. L'organisation compte environ 3.500 adhérents virtuels qui participent aux différentes manifestations et campagnes à travers tout le pays. La dernière initiative a été de collecter des fonds et recueillir des dons pour les régions pauvres de Tunisie.

Wajdi Ben Saad, jeune militant et chef de l'association, dit :
 Facebook et les réseaux sociaux nous ont donné un accès illimité aux gens, à des ressources, idées et suggestions illimitées.
Les réseaux sociaux semblent aider les petites associations et les initiatives des jeunes en leur permettant d'atteindre plus de monde et d'opportunités. Ils mettent  également a leur disposition des outils nécessaires tels que les systèmes de partage multimédia qui permettent à ces jeunes Tunisiens de partager leur expérience et d'attirer l'attention d'encore plus de monde sur leur point de vue.
Les militants tunisiens aujourd'hui comprennent que Facebook est un moyen rapide pour communiquer avec les autres, partager des idées et mobiliser des citoyens pour différents événements et les causes.
En dehors de Facebook, Internet  accueille de nombreux autres médias sociaux tunisiens. Cahierdeliberte.org  est une interface pour les blogueurs tunisiens qui soumettent leurs articles et leurs réflexions sur Internet.

Fhimt.com est un autre projet de média citoyen qui publie des articles écrits par des Tunisiens. Le nom est inspiré par l'ancienprésident tunisien, Ben Ali, dont les derniers mots de son dernier discours ont été “fhimtcom” (je vous comprends, peuple de Tunisie). Le site propose des articles sur l'actualité ainsi que des traductions d'articles d'autres médias grand public afin d'informer les Tunisiens sur les derniers événements à travers le monde. Les sujets traitent généralement des libertés et de la gouvernance ouverte.

Internet est maintenant plus qu'une simple plate-forme d'échange rapide d'informations en Tunisie. Facebook, les blogs et les sites citoyens permettent maintenant aux Tunisiens d'exprimer leurs opinions librement.

Aucun commentaire: