L'utilisation
des réseaux sociaux a fortement augmenté durant la période de la
révolution tunisienne, début janvier 2011. De nombreux Tunisiens se sont
inscrits sur Facebook à l'époque pour suivre les informations et pour
rejoindre l'activisme qui luttait contre la répression du régime.
Aujourd'hui, plus d'un an après la chute de ce régime, les Tunisiens
tiennent des milliers de pages Facebook. Les politiciens ont
également rejoint le réseau social afin d'interagir avec des millions de
Tunisiens de la manière la plus rapide et la plus efficace possible.
L'utilisation de Facebook a augmenté chez les Tunisiens. Ils s'en
servent comme plate-forme pour les associations, les organisations non
gouvernementales (ONG) et les initiatives de la jeunesse, pour ne citer
que quelques utilisations. La page Facebook tunisienne, Ateliers ouverts de blogging,
par exemple, promeut la culture du blogging auprès des
internautes tunisiens. Elle a été créée après la révolution et compte
aujourd'hui 371 membres. Les blogueurs des différentes régions de
Tunisie utilisent la page pour organiser des événements, des discussions
et des rencontres entre des jeunes nouveaux blogueurs et d'autres
plus expérimentés pour partager leur expérience.
Culture for Citizenship (Culture pour
la citoyenneté) est une autre page qui encourage les jeunes à prendre
part à la transition démocratique et à promouvoir la culture de la
citoyenneté chez les jeunes Tunisiens.
La page décrit le groupe de la manière suivante :
Le but de cette organisation à but non lucratif est de promouvoir les droits de l'homme et la citoyenneté active à travers des activités et événements culturels.La page Facebook fait beaucoup plus, comme par exemple la promotion des manifestations culturelles chez les jeunes. Un récent projet de l'organisation était une pièce doublée en anglais du défunt auteur tunisien Moustapha Fersi.
Facebook accueille également des organisations non gouvernementales (ONG) tunisiennes sérieuses. Tunisie Tolérance agit uniquement
sur Facebook et son site Web. L'ONG a plus de 8000 « J'aime » sur
Facebook. Les administrateurs utilisent cette page pour publier
leurs communiqués et organiser des événements.
L' Association “Jeunes Liberté”
est une autre initiative de jeunes remarquée depuis la révolution. La
première initiative de la jeune association a été une campagne de
nettoyage des rues de la capitale Tunis, qui attira des centaines de
bénévoles. L'organisation compte environ
3.500 adhérents virtuels qui participent aux
différentes manifestations et campagnes à travers tout le pays. La
dernière initiative a été de collecter des fonds et recueillir des dons
pour les régions pauvres de Tunisie.
Wajdi Ben Saad, jeune militant et chef de l'association, dit :
Facebook et les réseaux sociaux nous ont donné un accès illimité aux gens, à des ressources, idées et suggestions illimitées.Les réseaux sociaux semblent aider les petites associations et les initiatives des jeunes en leur permettant d'atteindre plus de monde et d'opportunités. Ils mettent également a leur disposition des outils nécessaires tels que les systèmes de partage multimédia qui permettent à ces jeunes Tunisiens de partager leur expérience et d'attirer l'attention d'encore plus de monde sur leur point de vue.Les militants tunisiens aujourd'hui comprennent que Facebook est un moyen rapide pour communiquer avec les autres, partager des idées et mobiliser des citoyens pour différents événements et les causes.
En dehors de Facebook, Internet accueille de nombreux autres médias sociaux tunisiens. Cahierdeliberte.org est une interface pour les blogueurs tunisiens qui soumettent leurs articles et leurs réflexions sur Internet.
Fhimt.com est un autre
projet de média citoyen qui publie des articles écrits par
des Tunisiens. Le nom est inspiré par
l'ancienprésident tunisien, Ben Ali, dont les derniers mots de son
dernier discours ont été “fhimtcom” (je vous comprends, peuple de
Tunisie). Le site propose des articles sur l'actualité ainsi que des
traductions d'articles d'autres médias grand public afin d'informer
les Tunisiens sur les derniers événements à travers le monde. Les
sujets traitent généralement des libertés et de la gouvernance ouverte.
Internet est maintenant plus qu'une simple plate-forme d'échange
rapide d'informations en Tunisie. Facebook, les blogs et les sites
citoyens permettent maintenant aux Tunisiens d'exprimer leurs opinions
librement.
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