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dimanche 22 septembre 2013

PRIX DE LITTÉRATURE GAY: ET LE GAGNANT EST HICHAM TAHIR

Hicham Tahir - prix du Roman Gay 2013
© Copyright : Facebook - Hicham Tahir

A à peine 24 ans, l'auteur marocain Hicham Tahir, décroche son premier prix pour sa toute première oeuvre littéraire, "Jaabouq". A mi-chemin entre l'(auto)biographie et la fiction, ce recueil de nouvelles décrivant un Maroc cru, séduit le jury du prix du Roman gay 2013.
Sur une trentaine d'auteurs, dont deux marocains, Hicham Tahir a séduit le jury du Prix du roman gay 2013 avec sa toute première oeuvre littéraire, baptisée Jaabouq. Jeudi dernier, les éditions Du Frigo ont remis le lauréat du prix du roman gay, nouvelle version franco-belge du Prix du roman gay créé en 2003 par les Editions Cylibris à ce jeune auteur marocain de 24 ans. Ce prix a mis en compétition des romans publiés et/ou réédités entre 2008 et 2013. Hormis les dates d’édition ou de réédition, deux autres conditions à la participation à ce prix : que les romans soient de langue française et d’inspiration homosexuelle et masculine. Ce qui revient en fait à parler de trois conditions, l’inspiration homosexuelle féminine étant en l’occurrence exclue.

Cru, cinglant, plus cynique qu’ironique, ce recueil de nouvelles bouscule le lecteur sans ménagement aucun, dans une langue et un langage tout aussi crus et cinglants. Les descriptions prennent à la gorge. "Jaabouq", une oeuvre poignante qui décroche son premier prix, celui du Coup de coeur du Jury. Hicham Tahir, nous en dit un peu plus...
Son par Sophia Akhmisse
Abrupte lecture d'une abrupte appréhension du monde

Derrière la violence, saisissante, des mots qui s’abattent et claquent et vous coupent le souffle, une odeur de soufre qui s’élève comme un cri de désespoir. Pamphlet d’une société se débattant avec ses propres contradictions? Peut-être. Hurlement d’un étranger à son propre monde et même à sa propre mère, certainement. Car si Hicham Tahir reprend des thèmes par trop traités dans la littérature notamment maghrébine, il les aborde avec une originalité et une verve qui rappellent d’ailleurs le regard aiguisé comme un couperet du grand Driss Chraïbi qui, dans son trop longtemps incompris "Passé simple", rendait compte de fractures sociales et de souffrances vécues dans la chair. Certains passages du roman de Hicham Tahir ne sont en effet pas pour nous rappeler à certains passages du « Passé simple » où le narrateur, révolté contre le père omnipotent, parle de sa mère avec autant d’amour que de haine, d’affection que de mépris, la suppliant par moments de se relever de son asservissement ou, dit-il à un moment, ses "aisselles blanchiraient".

Pour un aperçu que nous vous laisserons accueillir et sonder à votre gré un extrait choisi de ce recueil qui fait d’ailleurs état de toutes formes de violences et de discriminations : "Ma mère est une pauvre conne inculte qui ne pense que rarement. C’est une pauvre dame. Elle est pauvre dans l’âme aussi. Elle n’a jamais connu l’école, à neuf ans elle a connu mon père. A onze ans, elle l’a épousé. A treize ans, elle a eu sa première fille et depuis elle vit avec mon père, ce même homme depuis toujours. Elle a vu mon père plus que sa propre famille, plus que le monde, plus que la rue et les voisines. Voilà pourquoi elle est conne ma mère, une pauvre inculte. Ce n’est que grâce à la télévision qu’elle s'est rendue compte qu'il y a un monde en dehors de son petit village d'origine, de la ville et des voisines… Et encore : la télé lui a appris qu’au Mexique et en Turquie, eh bien on parle en arabe classique. Et personne, personne, n’enlèvera cette idée de sa tête".

Source: le360.ma

mercredi 4 septembre 2013

BRUXELLES Le ‘Kiss in – To Russia with love’ se tiendra le dimanche 8 septembre et a pour but de témoigner le soutien du réseau LGBTQI belge aux victimes du gouvernement Poutine.

International Kiss-In-Brussels
Outrage!, Rainbowhouse Brussels, çavaria et les CHEFF organisent une action de solidarité à l’ambassade de Russie de Bruxelles.
Le ‘Kiss in – To Russia with love’ se tiendra le dimanche 8 septembre et a pour but de témoigner le soutien du réseau LGBTQI belge aux victimes du gouvernement Poutine.
Actuellement en Russie, toute critique, différence d’opinion, que ce soit sur le plan politique ou social est réprimée. Le gouvernement russe manifeste clairement son refus de respecter ses obligations nationales et internationales en matière de droits humains envers tou-te-s ses citoyen-ne-s, notamment envers ses minorités (religieuses, sexuelles, politiques et ethniques).
En 2012 et 2013, plusieurs lois promulguées par le gouvernement russe ont inquiété la communauté internationale. À savoir : différentes lois liberticides dirigées contre les doctrines religieuses non reconnues par l’Etat russe, mais également le « Foreign Agent Act » visant les ONG ayant des liens internationaux et enfin, la loi anti-propagande, qui interdit la visibilité des relations ‘non-hétérosexuelles ».
Poutine se présente comme le protecteur des valeurs traditionnelles russes et réprime tout et tou-te-s ceux-elles qui émettent une critique ou un doute sur ces « dites » valeurs. Les journalistes, avocats et activistes des droits humains ne peuvent plus exercer leur travail convenablement. La loi anti-propagande promeut l’intolérance envers la communauté LGBTQI et ses sympathisant-e-s”, dit Jeroen Borghs, porte-parole de Çavaria.
“La loi anti-propagande a pour effet que les jeunes ne reçoivent plus d’informations correctes sur la sexualité”, déclare la Rainbowhouse Brussels. “De plus, cette loi limite la liberté d’expression étant donné que toute personne qui dit ou écrit quelque chose sur la communauté LGBTQI est punissable d’une amende, voir même d’un emprisonnement.”
Avec le ‘Kiss in – To Russia with love’, nous faisons savoir aux victimes de répression en Russie que nous saisirons toute occasion de nous adresser à leur gouvernement concernant leur responsabilité à protéger leurs citoyen-ne-s contre les discriminations et les violences”, explique Björn Pius d’Outrage!.
“Nous appelons également les différents gouvernements et organisations belges, dont le Comité Olympique Belge, à entrer en contacts avec les organisations œuvrant pour les droits humains.
Cette rencontre devrait permettre d’adopter une position claire et d’élaborer ensemble un cahier de revendications, afin que ces Jeux Olympiques d’hiver soient aussi la vitrine du respect des valeurs d’égalité que prône la charte olympique elle-même.”
15:00
Avenue De Fré, 66 Uccle
Programme:
- bref discours
- kiss de 1 minute
- interventions par deux representants russes
- 2e kiss
- accrochage de rubans colorés (offert par l’organisation) aux barrières de l’ambassade
Contact
Rainbowhouse Brussels
François Massoz-Fouillien
+32 (0) 496/0505.73
https://www.facebook.com/pages/Rainbowhouse-Brussels/310357292312484


mardi 3 septembre 2013

BELGIQUE : modification de la longueur du sejour des etrangers (moniteur du 01/07/2013)


Cette loi porte à 5 ans la durée du séjour pour que le citoyen UE et son membre de famille accèdent au séjour permanent. Elle restreint également le droit à l’aide sociale et au revenu d’intégration.


TITRE 3. - Asile et Migration et Intégration sociale

CHAPITRE 1er. - Modifications de la loi du 15 décembre 1980 sur l'accès au territoire, le séjour, l'établissement et l'éloignement des étrangers

Art. 15. Le présent chapitre transpose partiellement la directive 2004/38/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 relative au droit des citoyens de l'Union et des membres de leurs familles de circuler et de séjourner librement sur le territoire des Etats membres, modifiant le règlement (CEE) n° 1612/68 et abrogeant les directives 64/221/CEE, 68/360/CEE, 72/194/CEE, 73/148/CEE, 75/34/CEE, 75/35/CEE, 90/364/CEE, 90/365/CEE et 93/96/CEE.

Art. 16. A l'article 42ter, § 1er, de la loi du 15 décembre 1980 sur l'accès au territoire, le séjour, l'établissement et l'éloignement des étrangers, inséré par la loi du 25 avril 2007 et remplacé par la loi du 8 juillet 2011, les modifications suivantes sont apportées : 
1° dans l'alinéa 1er, les mots "durant les trois premières années" sont remplacés par les mots "dans les cinq années";
2° l'alinéa 2 est abrogé.

Art. 17. A l'article 42quater, § 1er, de la même loi, inséré par la loi du 25 avril 2007 et remplacé par la loi du 8 juillet 2011, les modifications suivantes sont apportées : 
1° dans l'alinéa 1er, les mots "durant les trois premières années" sont remplacés par les mots "dans les cinq années";
2° l'alinéa 2 est abrogé.

Art. 18. A l'article 42quinquies, de la même loi, inséré par la loi du 25 avril 2007, les modifications suivantes sont apportées : 
1° dans le § 1er, les mots "alinéa 1er, 1° et 2°" sont abrogés et le mot "trois" est remplacé par le mot "cinq";
2° le § 2 est abrogé.

Art. 19. Dans la phrase introductive de l'article 42sexies, alinéa 1er, de la même loi, inséré par la loi du 25 avril 2007, le mot "trois" est remplacé par le mot "cinq".

CHAPITRE 2. - Modifications de la loi du 8 juillet 1976 organique des centres publics d'action sociale et de la loi du 26 mai 2002 concernant le droit à l'intégration sociale

Art. 20. Dans la loi du 8 juillet 1976 organique des centres publics d'action sociale, il est inséré un article 57sexies, rédigé comme suit : 
"Art. 57sexies. Par dérogation aux dispositions de la présente loi, l'aide sociale n'est pas due par le centre à l' étranger autorisé au séjour sur la base de l'article 9bis de la loi du 15 décembre 1980 sur l'accès au territoire, le séjour, l'établissement et l'éloignement des étrangers, en raison d'un permis de travail B ou d'une carte professionnelle.".

Art. 21. Dans l'article 3, 3°, de la loi du 26 mai 2002 concernant le droit à l'intégration sociale, inséré par la loi du 27 décembre 2006, le deuxième tiret est remplacé par ce qui suit : 
"- soit bénéficier, en tant que citoyen de l'Union européenne ou en tant que membre de sa famille qui l'accompagne ou le rejoint, d'un droit de séjour de plus de trois mois conformément à la loi du 15 décembre 1980 sur l'accès au territoire, le séjour, l'établissement et l'éloignement des étrangers. Cette catégorie de personnes ne bénéficie du droit à l'intégration sociale qu'après les trois premiers mois de ce séjour;".