Translate

jeudi 12 avril 2012

Une association demande l'inscription des droits des minorités dans la constitution tunisienne


Les droits des minorités en Tunisie doivent être inscrits dans la future Constitution du pays, a estimé mercredi la présidente d'une association de défense des droits de l'Homme, en évoquant une «accumulation d'incidents inquiétante» au cours des derniers mois.

«La Tunisie est un pays de tolérance et de fraternité, il faut redire ce principe et insister sur le fait que n'importe quel Tunisien peut vivre dans ce pays, quelles que soient ses origines ethnique ou religieuse», a déclaré la présidente de l'Association tunisienne de soutien aux minorités (ATSM), Yamina Thabet, au cours d'une conférence de presse. 

Créée récemment, en septembre 2011, cette association s'est fait connaître en déposant plainte après des slogans antisémites criés au cours d'une manifestation islamiste à Tunis le 25 mars. 

«Les droits des minorités doivent être clairement inscrits, indépendamment de l'identité officielle de notre pays énoncée dans l'article 1 de la Constitution» de 1959, qui sera reconduit dans le futur texte fondamental du pays, a-t-elle insisté. 

Cet article proclame que la religion de la Tunisie est l'islam et sa langue l'arabe. «Il y a depuis quelques mois une accumulation inquiétante d'incidents», a poursuivi Yanina Thabet, en citant des slogans antisémites, ainsi que des profanations et menaces contre l'église russe orthodoxe de Tunis. Elle a aussi mentionné des déclarations il y a quelques mois du ministre des droits de l'Homme Samir Dilou visant les homosexuels (très mal perçus en Tunisie) et a soulevé le problème des Tunisiens noirs, «traités comme des citoyens de seconde zone». 

«Le but de notre association est d'alerter et de médiatiser les incidents et agressions à l'encontre de minorités, et de sensibiliser la société sur ce problème», a-t-elle déclaré.

Aucun commentaire: