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mardi 27 décembre 2011

Au cinéma: l'ovni gay et burlesque «Let my people go»


Dans cette comédie romantique qui commence comme un Walt Disney et finit comme un Capra, Ruben, un jeune gay juif trentenaire, va passer par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel entre rupture amoureuse, méprise policière et cataclysmes familiaux. Un premier film lumineux à découvrir mercredi.
Let my people go
Let my people go
Ruben est facteur dans une petite ville de Finlande. Il file le parfait amour avec son amant jusqu’au jour où une fatale confusion en fera un hors-la-loi. Dépité et poursuivi, Ruben devra alors retrouver sa famille parisienne. Un noyau nucléaire en fusion permanente! 
 
Mikael Buch, le réalisateur de ce premier long, qu’il a écrit avec Christophe Honoré, cite parmi ses inspirations Woody Allen, Charlie Chaplin, Aki Kaurismäki et Jacques Demy. On pourrait trouver pires références! Mais il ne copie pas ses maîtres. Il leur rend juste un bel hommage par le biais de cette comédie qui détonne dans le cinéma français. C’est en effet un ovni burlesque, inclassable et très rythmé, dont les dialogues tanguent entre clins d’œil à l’humour juif new yorkais et non-sens scandinave.

Nicolas Maury en amoureux transi
L’autre bonne surprise ce divertissement, qui creuse plus profond qu’il n’y paraît sur le thème de la famille, c’est sa distribution enjouée et très séduisante. Tout d’abord, l’acteur principal, Nicolas Maury, est parfait en ludion maladroit, délicat amoureux transi entre Pierre Etaix et Buster Keaton. De Carmen Maura en mère envahissante à Amira Casar en sœur névrosée, de Jean-François Stévenin, séducteur malgré lui, à Jean-Luc Bideau en sexagénaire en plein coming out libidineux, le reste de la troupe est un feu d’artifice. Sans oublier une belle direction artistique. Sortir entre Noël et jour de l’an n’est peut être pas un cadeau pour ce film vraiment original. Mais il serait dommage de le rater!

Regardez la bande-annonce:
 

Un film de Mikael Buch.
Avec Nicolas Maury, Carmen Maura, Jean-François Stévenin. 
Comédie. 1h28.
source :tetu.com

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