Voilà la solution prônée par un nombre croissant de responsables politiques en Europe. Solution non pas à la crise, mais au ras-le-bol des citoyens: c'est l'éternelle rengaine du bouc émissaire.
À Anvers l'ancienne majorité avait décidé que le CPAS pouvait suspendre les traitements antirétroviraux destinés aux sans-papiers souffrant du SIDA. La N-VA, évidemment d'accord, y a ajouté du sien: la présidente du CPAS anversois, Liesbeth Homans, propose de conditionner ces traitements au retour volontaire des migrants séropositifs. Peut-être s'est-elle inspirée du Front National qui, il y a quelques mois, proposait de supprimer l'aide médicale d'Etat pour les sans-papiers… C'est oublier que l'assistance médicale obéit à des règles déontologiques qui n'ont rien à voir avec la politique. Voilà pourquoi les médecins italiens et espagnols, quand les autorités les ont exhortés à dénoncer leurs patients sans-papiers, ont opposé un refus catégorique.
Aujourd'hui il est temps de réagir aux provocations discriminatoires de Bart De Wever et ces collèges !
Pendant que la ministre de l'intérieure Joëlle Milquet enquête sur la hausse des frais d'inscription pour les étrangers à Anvers (de 17 à 250 euros!), nous vous donnons rendez-vous lundi 25 février devant le cabinet de la secrétaire d'Etat à la politique de migration et d'asile Maggie De Block pour demander la régularisation des migrants vulnérables (personnes malades et âgées, enfants…).
CRER – Coordination de soutien aux migrants