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vendredi 27 juin 2014

MAROC : le maroc experimente le modele américain le plus strict au monde



Le Maroc veut s'inspirer de l’expérience américaine dans la gestion des prisons. Une expérience pilote sera menée dans quatre établissements pénitentiaires.
Le Maroc compte s’inspirer du système de gestion américain des prisons. Il en a été question, récemment, lors d’une journée d’étude encadrée par le sous-secrétaire d’Etat américain au profit des cadres de la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion. Dans son édition de ce vendredi 27 juin, Al Massae rapporte qu'une expérience pilote sera menée dans dans les prisons de l’Oudaya (près de Marrakech), Kelaât Sraghna, Meknès (complexe de Toual) et Béni Mellal. Le quotidien ajoute qu’en vertu de ce projet, le Maroc adoptera un nouveau classement des prisonniers qui ne sera plus basé que sur les facteurs de l’âge et du sexe. Au niveau de chaque direction régionale (sept au total), les détenus en préventive seront rassemblés en attendant d’être condamnés. Une fois leur procès clos, ils seront transférés dans un autre établissement qui se chargera d’étudier les dossiers au cas par cas grâce aux services d’experts en psychologie, en criminologie et en sociologie. Chaque prisonnier sera alors noté et certains pourraient finir dans des prisons de haute sécurité où ils porteront des chaînes même pendant les promenades. Ils seront confinés dans des cellules individuelles qui s’ouvrent et se referment grâce à un système électronique. Du coup, les prisonniers classés dangereux auront le moins de contact direct possible avec les gardiens.

Al Ahdath Al Maghribiya s’intéresse au volet de la formation inscrit dans la cadre des projets de Mohamed Salah Tamek, délégué général à l’Administration pénitentiaire. Dans les prochains jours, révèle le quotidien, le centre de formation récemment inauguré à Tiflet abritera une session au profit des directeurs des prisons par des experts américains. L’objectif est de leur transmettre le savoir-faire américain en matière de gestion des prisons et des détenus, toutes catégories confondues. Al Ahdath conclut en écrivant que la Délégation générale de l’administration pénitentiaire compte généraliser son système d'information permettant de classifier les prisonniers dès que ces derniers sont condamnés.

Tout porte à croire que le Maroc optera pour le modèle américain, l’un des plus stricts au monde. Les détenus classés dangereux seront incarcérés dans des établissements de haute sécurité. Quant aux autres, ils auront la possibilité de purger leur peine dans un climat plus détendu au sein d’établissements où ils auront une assez grande liberté de mouvement. Et il y a enfin ceux qui sont jugés et qui pourront faire l’objet d’un système de contrôle électronique les obligeant à rester chez eux pendant des périodes décidées par la justice. Ces mesures contribueront à alléger la pression sur les prisons marocaines où la surpopulation atteint parfois 200%.

Quant a savoir si le maroc dégagera les moyens financiers a ce projet, la question reste ouverte

samedi 14 juin 2014

CANADA : mandat obligatoire pour epier un internaute



L'anonymat sur le web constitue un droit et la police doit absolument posséder un mandat judiciaire pour demander à des fournisseurs d'accès à internet des informations sur certains de leurs clients, a tranché vendredi la Cour suprême du Canada. 

A l'unanimité, le plus haut tribunal du pays a jugé que l'obtention par les forces de l'ordre de renseignements personnels sur un abonné "constitue une fouille ou une perquisition". Il convient donc, poursuivent les huit juges, de "tenir compte du rôle que joue l'anonymat dans la protection des droits en matière de vie privée sur internet". Ce jugement intervient alors que le Parlement fédéral étudie un projet de loi qui vise à donner à la police davantage de pouvoirs de surveillance sur internet.


"Un certain degré d'anonymat est propre à beaucoup d'activités exercées sur internet et l'anonymat pourrait donc, compte tenu de l'ensemble des circonstances, servir de fondement au droit à la vie privée visé par la protection constitutionnelle contre les fouilles, les perquisitions et les saisies abusives", souligne ainsi le juge Thomas Cromwell de la Cour suprême.