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vendredi 30 décembre 2011

l'année se termine lol


Maroc : Le mouvement du 20 Février raconté en 20 vidéos



En janvier de cette année, avec le succès de la révolution tunisienne, des militants marocains ouvrirent un débat sur Facebook autour du thème du changement au Maroc, et créèrent un groupe qu'ils appelèrent “Liberté et Démocratie maintenant.” Quelques jours plus tard, le groupe émettait sa première déclaration “fondatrice”. Elle s'adressait au Roi.


Le roi du Maroc Mohammed VI jouit de vastes prérogatives constitutionnelles qui font de lui un monarque absolu qui selon la tradition règne et gouverne. Dans un pays où le chef de l'Etat est considéré comme sacré, le geste des activistes était sans précédent. Leur message est apparu à la fois hardi et dangereux. Il courait le risque d'une confrontation avec l'establishment mais était aussi porteur de ce que beaucoup de Marocains voulaient faire entendre au roi : apporter “les réformes nécessaires au système politique pour permettre aux Marocains de se gouverner eux-mêmes”; “rompre avec le passé pour de bon et irrévocablement.”


Le dimanche 20 février fut choisi pour une manifestation nationale non-violente qui se tiendrait dans toutes les villes du Maroc. C'est la date qui marquera le début du mouvement pour la démocratie au Maroc et lui donnera son nom.


Les médias généraux, pour la plupart propriété ou sous influence du pouvoir, ignorèrent l'appel. Seule une poignée de journaux papier et en ligne transmirent le message. Les activistes durent se tourner vers l'internet, et utilisèrent à plein un puissant média social pour faire passer leurs mots d'ordre, par la vidéo.


Tandis que leurs opposants voulaient discréditer le mouvement à coup de vidéos eux aussi, les activistes eurent l'audace de révéler leur identité, de regarder la caméra en face et raconter leur histoire eux-mêmes. Ils ont filmé les manifestations, chanté des chants pour la réforme, retransmis en direct des rassemblements, parodié leurs détracteurs et rallié des concitoyens à leur cause.


Voici un choix des 20 vidéos les plus vues et diffusées qui ont balisé le cours du Mouvement du 20 février depuis ces 10 derniers mois.


Premier appel

La première vidéo postée par “Liberté et Démocratie maintenant” montre Oussama Lakhlifi, un des fondateurs, décliner les principales revendications du groupe [en arabe] (vidéo mise en ligne par Lakomechannel):

“Je suis Marocain et je me joins à la contestation”
Un virulent débat en ligne a ensuite mis aux prises les partisans et opposants à la manifestation programmée. Des responsables publics se sont embarqués dans une campagne de discrédit  du mouvement basé sur la jeunesse, pendant que d'autres figures publiques le soutenaient ouvertement .

Une semaine avant le début des manifestations, les activistes publièrent une vidéo soigneusement réalisée pour expliquer pourquoi ils descendaient dans les rues. Le film aussitôt devenu viral a été déterminant, pense-t-on, pour rallier au mouvement un grand nombre de sympathisants [sous-titres en anglais] (vidéo mise en ligne par le Mouvement20fevrier, réalisée par Montasser Drissi):


Le film de Montasser Drissi a créé un ‘mème' qui a été copié par d'autres activistes [en anglais] à travers le pays et au-delà (Paris, Montréal, etc.).

“Qui nous sommes et ce que nous voulons”

Pour tâcher de faire taire les rumeurs  et accusations , les activistes publièrent une vidéo “explicative” sur le mouvement deux jours avant le début des manifestations [sous-titres en anglais] (vidéo mise en ligne par le Mouvement 20 Fevrier, réalisée par Montasser Drissi):


Le 20 février

Au jour dit, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans tout le pays. Sauf quelques cas de vandalisme à Marrakech, les manifestations se sont déroulées sans violence, démentant les affirmations qu'elles dégénéreraient en chaos. Le mouvement paraissait avoir remporté sa première victoire. Le blogueur de la première heure Larbi d'écrire :
Le mouvement du 20 février a donné beaucoup de gages aux autorités marocaines. Charge au pouvoir marocain de ne pas être sourd et aveugle, de se montrer responsable et de répondre aux aspirations légitimes des manifestants. A chacun de prendre ses responsabilités. Et aujourd’hui le sens de responsabilité se place du côté des manifestants pas du côté du pouvoir marocain.
Le discours du roi
Le 9 mars, le roi parut répondre pour la première fois aux contestataires dans un discours annonçant une réforme constitutionnelle et son engagement à transmettre certaines de ses prérogatives à des représentants élus.

Pour les activistes, les réformes annoncées étaient loin du compte, et ils publièrent une nouvelle vidéo  annonçant une “semaine d'action et de volontariat pour mobiliser sur les déficiences des services publics.” La semaine commencerait par une campagne de don du sang et s'achèverait avec une manifestation à l'échelle nationale (vidéo mise en ligne par Moroccans For Change):


Un nouveau clip sur internet appela à une manifestation de masse le 20 mars (vidéo mise en ligne par le Mouvement 20 Fevrier, réalisée par Montasser Drissi)


Le 20 mars a vu un nombre record de manifestants dans les rues relayer le mouvement dans pratiquement chaque village et bourg du pays.

La marche de la “loyauté”

En avril, un obscur groupe pro-régime annonça son propre rassemblement, appelant à une marche de “loyauté au roi.”

La vidéo ci-après, réalisée Ghassan El Hakim, a reçu le prix du Meilleur Film  au Festival Yallah du Film, à Paris, qui couronne les courts-métrages dédiés aux révolutions arabes. Les acteurs jouent un partisan et un opposant de la “Marche de la loyauté.” Tous deux tombent finalement d'accord pour finalement ne pas participer (vidéo mise en ligne par Che Ghassan, réalisée par Ghassan El Hakim) :


Le Makhzen

De nombreux slogans répétés lors des manifestants visaient l'élite corrompue du Maroc, ce que les Marocains ont coutume d'appeler le Makhzen. Sur cette vidéo mise en ligne par Mamfakinch , un petit Einstein explique le concept de Makhzen en détail :


Hoba Hoba Spirit

Le groupe marocain de musique pop Hoba Hoba Spirit a alors publié une chanson de soutien au mouvement du 20 février, qui revisitait l'hymne national tunisien : “Quand le peuple veut vivre, le destin ne peut manquer de répondre. L'oppression disparaîtra. Les chaînes se briseront à coup sûr” (clip vidéo mis en ligne par Mamfakinch):


Mai sanglant

Le 15 mai, les activistes pro-démocratie décidèrent de marcher sur un supposé centre secret de détention [fr], surnommé Guantémara situé à l'extérieur de la capitale Rabat. La police a eu la main lourde pour les accueillir.

Une semaine après, la police dispersa brutalement les manifestants en les rouant de coups et les pourchassant dans les rues de Rabat et d'autres grandes villes. Hilana Rizky, une militante du mouvement du 20 février, a publié ce témoignage sur YouTube de ce qui s'est passé le 22 mai (vidéo mise en ligne par Moroccans For Change) :


Mai a marqué un tournant dans l'attitude des autorités envers les contestataires. Les plate-formes de médias citoyens comme Mamfakinch.com ont ont joué un rôle significatif pour collationner et diffuser des matériaux documentant les violences policières, et la parodie également, comme le montre le clip ci-après, mis en ligne par Zorro of Morocco :


Chants de la révolution

L'art a été un recours fréquent pour les activistes qui s'en sont servi pour dénoncer la répression policière. Dans cette vidéo [en arabe], les rappeurs Mouad “L7a9ed” et Jihane chantent “Mellit!” (j'en ai marre !) (Vidéo mise en ligne par l7a9d) :


Moad “L7a9ed” a été arrêté le 9 septembre 2011, pour agression. Beaucoup pensent que sa détention a un motif politique, et est plutôt due aux paroles de ses chansons qui critiquent ouvertement le régime. Une mobilisation a appelé à la libération immédiate de Mouad. Pour plus d'information, voir L7a9ed.com).

“L'homme à la hache”

Fin mai, la vidéo ci-après  n'a pas tardé à faire sensation sur internet. Elle montre un ultra-nationaliste anonyme menacer des militants du 20 février avec une hache, et les qualifier de traîtres (vidéo mise en ligne par insansarih) :


Le changement ? Quel changement ?

Le 17 juin, le roi prononça un second discours esquissant la réforme constitutionnelle. Télévision publique et presse furent mobilisées pour propager les idées réformistes. Les ondes ont réduit à la portion congrue les opposants aux amendements proposés, à qui il ne resta que l'internet pour faire valoir leur point de vue.

La vidéo ci-après parodie le genre d'enthousiasme aveugle et uniforme souvent dépeint par la télévision d'Etat (vidéo mise en ligne par nordahhan) :


Les réformes proposées restaient loin des attentes du mouvement du 20 février, qui publia une nouvelle vidéo appelant au boycott du référendum (vidéo mise en ligne par le Mouvement 20 Fevrier, réalisée par Montasser Drissi):


D'autres vidéos allaient dans le même sens, comme ce petit film du jeune réalisateur Nadir Bouhmouch:


Le jour du scrutin, des activists armés de leurs appareils photos et téléphones portables détectèrent les irrégularités et postèrent images et vidéos sur l'internet. Le blog 24-Mamfakinch publia la vidéo suivante qui se répandit rapidement sur les journaux en ligne et montre des individus non identifiés tripoter une urne bien après la fermeture du bureau de vote et avant tout décompte des voix (vidéo mise en ligne par Referendum Maroc) :


Réforme en trompe l'oeil

La nouvelle constitution fut adoptée par un raz-de-marée mais les activistes restaient résolus. Ils publièrent une nouvelle vidéo au début de septembre, appelant à une protestation nationale pour dénoncer ce qui est pour eux une réforme en trompe l'oeil et une constitution laissant au monarque un droit de veto prévalant sur les représentants élus (vidéo mise en ligne par Movement20Fev, réalisée par Montasser Drissi) :


Mamfakinch !

En octobre, les blogueurs et activistes arabes de premier plan se sont réunis à Tunis. Ils ont eu ce message pour leurs homologues marocains : Mamfakinch! (Nous ne renoncerons pas !) (vidéo mise en ligne par Mamfakinch.com) :


“Mon Makhzen et moi”

Nadir Bouhmouch est un jeune cinéaste marocain qui vit en Californie. Il a suivi tout l'été les jeunes activistes du mouvement du 20 février et s'apprête à sortir sous le titre “Mon Makhzen et Moi !”, son nouveau film qui “enquête sur ce qui a donné naissance à la révolte et sur les obstacles qu'elle rencontre dans sa lutte pour la liberté, la démocratie, les droits fondamentaux et la fin de la corruption et de la pauvreté.” Voici la bande-annonce :


L'an prochain, inchallah

Le mouvement du 20 février a été un élément moteur du changement au Maroc pendant tout 2011. Comme dans les autres pays arabes, il s'est servi abondamment des médias sociaux et d'internet pour coordonner les actions de ses membres et diffuser son message. Malgré les réformes menées par le régime (une nouvelle constitution en juillet, un parlement nouvellement élu en novembre et un gouvernement de coalition conduit par le parti islamiste PJD dont l'annonce est attendue cette semaine), le roi n'en reste pas moins le chef absolu, avec un entourage qui détient des pouvoirs politiques et économiques exorbitants.

Quel rôle pourra jouer l'année prochaine le mouvement du 20 février alors que la fatigue révolutionnaire commence à gagner du terrain ? Restera-t-il assez créatif pour tenir ?
Zineb Belmkeddem, l'un des visages les plus reconnaissables du mouvement du 20 février, fait voeu de poursuivre la lutte. Elle chante “longue vie au peuple !” (vidéo mise en ligne par MoroccanYouth('Jeunesse marocaine') :


jeudi 29 décembre 2011

Syrie: 70.000 manifestants anti-régime à Homs




Belgique loi Salduz lettre de vos droits en cas de controle, d'audition, d'interpellaation, d'arrestation par une autorité dans le cadre d'une eventuelle procedure


Lettre des droits des suspects et défendeurs lors de poursuites criminelles

Vous avez le droit de conserver cette lettre de droits avec vous tout au long de votre détention.

Si êtes privé de votre liberté par la police du fait d’être suspecté d’avoir commis un délit, vous avez les droits
suivants :

A. d'être informé du délit pour lequel vous êtes suspecté

B. de ne pas répondre aux questions de la police ni de faire la moindre déclaration à la police

C. à l’assistance d’un avocat

D. à un interprète et à la traduction des documents, si vous ne comprenez pas la langue

E. de faire prévenir quelqu’un de votre privation de liberté

F. d’informer votre ambassade si vous êtes étranger

G. de savoir combien de temps vous pouvez être détenu

H. de voir un médecin si vous vous sentez malade ou si vous avez besoin de médicaments

Vous trouverez plus d’informations sur ces droits plus bas :


A. Informations concernant la suspicion


- Vous avez le droit de connaître le délit pour lequel vous êtes suspecté immédiatement après votre privation de liberté, même si la police ne vous
interroge pas




B. Droit de garder le silence

- Vous n’êtes pas obligé de répondre aux questions de la police ni de faire la moindre déclaration à la police.

- Un avocat peut vous aider et vous conseiller par rapport à la législation et vous aider à prendre la décision de répondre ou de ne pas répondre aux questions.

- Si vous souhaitez un avocat, la police n’est pas autorisée à commencer votre interrogatoire avant que vous n’ayez eu la possibilité de vous entretenir avec un avocat.



C. Aide d’un avocat


- Vous avez le droit de vous entretenir avec un avocat avant que la police ne commence à vous interroger.
- Si vous demandez à vous entretenir avec un avocat, cela ne donnera pas l’impression que vous avez fait quelque chose de mal.
- La police doit vous aider à entrer en contact avec un avocat.
- Si vous n’êtes pas dans la capacité de payer un avocat, la police doit vous informer comment obtenir une assistance juridique gratuite.
- Si vous souhaitez vous entretenir avec un avocat mais que vous n’en connaissez pas ou que vous ne pouvez pas contacter votre propre avocat, la police doit se charger de faire nommer un avocat pour vous, au cas où vous auriez droit à une assistance juridique gratuite.
- L’avocat est indépendant de la police et ne révèlera aucune information que vous lui communiquez sans votre consentement.
- Vous avez le droit de vous entretenir avec un avocat en privé, que ce soit au poste de police et/ou au téléphone.
- Vous pouvez demander à votre avocat d’être présent lors de votre interrogatoire par la police





D.Aide d’un interprète

- Si vous ne parlez ou ne comprenez pas la langue, la police prendra les dispositions pour qu’un interprète soit présent.
- L’interprète est indépendant de la police et ne révèlera aucune information que vous lui
communiquez sans votre consentement.
- Vous pouvez également demander à ce qu’un interprète vous aide lors de votre entretien avec votre avocat.
- L’aide d’un interprète est gratuit.
- Vous avez le droit d’exiger la traduction de tout ordre ou décision concernant votre détention.
- Vous avez le droit de recevoir une traduction des documents de l’investigation qui sont importants pour une demande de libération (voir au paragraphe G)


E. Faire prévenir quelqu’un que vous êtes détenu


- Dites à la police si vous souhaitez que quelqu’un, par exemple un membre de votre famille ou votre employeur, soit prévenu de votre détention.


F. Pour les étrangers : comment prendre contact avec votre ambassade


- Si vous êtes étranger, vous pouvez demander à la police d’informer votre ambassade ou votre
autorité consulaire que vous êtes détenu et du lieu dans lequel vous êtes détenu.
- La police doit vous aider si vous souhaitez vous entretenir avec des agents de votre ambassade ou de votre autorité consulaire.
- Vous avez le droit d’écrire à votre ambassade ou votre autorité consulaire. Si vous ne connaissez pas l’adresse, la police doit vous aider.
- L’ambassade ou l’autorité consulaire peut vous aider à trouver un avocat.


G. Combien de temps pouvez-vous être privé de votre liberté

- Vous avez le droit de demander votre libération à un juge à n’importe quel moment. Votre avocat peut vous conseiller sur la procédure à suivre.
- Vous et votre avocat pouvez demander à voir des parties du dossier concernant votre suspicion et votre détention ou à être informé de leur contenu en détail.
- Si vous n’êtes pas libéré, vous devez être présenté à un juge dans un délai de * heures après avoir été privé de votre liberté.
- Le juge doit alors vous écouter et décider si vous devez être libéré ou gardé en détention.
- Vous avez le droit de recevoir (une traduction) de la décision du juge s’il décide de vous garder en détention.

* (en belgique le juge d'instruction doit délivrer mandat d'arrêt DANS les  heures ou vous liberer)

H.Soin médical


- Si vous vous sentez malade ou avez besoin de médicaments, demandez à la police de voir un
médecin.
- Vous avez le droit d’être examiné par un médecin en privé.
- Vous pouvez exiger un médecin homme ou femme





À la suite du vote intervenu ce jour au Parlement européen, les personnes soupçonnées ou poursuivies sur le territoire de l'Union européenne recevront dorénavant une «déclaration de droits» énumérant les droits fondamentaux qui leur sont reconnus lors d'une procédure pénale. La Commission européenne a proposé cette mesure au mois de juillet 2010 (IP/10/989) dans le cadre de sa stratégie consistant à garantir aux justiciables le droit à un procès équitable dans l'ensemble de l'Union européenne. Il s'agit du deuxième volet d'une série de mesures visant à établir des normes communes de l'Union dans les affaires pénales. Cette mesure s'inscrit dans la stratégie mise en œuvre par la Commission pour renforcer les droits garantissant l'équité des procès à l'échelle de l'Union et améliorer la confiance mutuelle entre autorités judiciaires. Après avoir été approuvée par le Parlement, la mesure sera soumise aux ministres compétents de l'Union européenne aux fins de son adoption définitive par le Conseil dans les prochaines semaines, avant d'acquérir force de «loi».
Se félicitant de ce vote, la commissaire européenne chargée de la justice, Mme Viviane Reding, a déclaré: «Le scrutin de ce jour constitue une avancée décisive dans l'action que mène la Commission européenne en droit pénal. Je tiens à remercier le Parlement de son soutien, et notamment Mme Birgit Sippel pour le travail qu'elle a accompli en qualité de rapporteur. L'Union européenne prend des mesures énergiques pour renforcer les droits conférés aux personnes physiques dans les procédures pénales et améliorer parallèlement la confiance mutuelle dans l'espace de liberté, de sécurité et de justice.»
Le nouveau texte fera en sorte que toute personne soupçonnée d'avoir commis une infraction pénale soit convenablement informée des droits fondamentaux dont elle dispose pendant une procédure pénale. Ces droits sont les suivants: le droit à un avocat; le droit d'être informé des charges retenues contre soi; le droit à une interprétation et une traduction pour ceux qui ne comprennent pas la langue de procédure; le droit de garder le silence et d'être déféré devant un juge rapidement après l'arrestation.
Dans ce texte figurent notamment cinq innovations:
  • les suspects seront informés de leurs droits juste après leur arrestation;
  • ils recevront une «déclaration de droits» énonçant par écrit les droits qui leur sont conférés;
  • la déclaration de droits sera facilement compréhensible et dénuée de jargon juridique;
  • elle sera disponible dans une langue comprise par le suspect;
  • elle comportera des détails pratiques relatifs aux droits de la personne.
Ce texte comportera également d'importantes innovations destinées à renforcer l'application du mandat d'arrêt européen notamment en assurant que toute personne arrêtée et faisant l'objet d'un tel mandat reçoive sans retard une déclaration de droits appropriée (IP/11/454).
La Commission a fourni aux États membres un modèle de déclaration, qui sera traduit dans les 23 langues de l'Union.
Contexte
Venant s'ajouter au droit à la traduction et à l'interprétation, le droit à l'information dans les procédures pénales fait partie d'un ensemble de mesures liées au principe du procès équitable, qui vise à renforcer la confiance dans l'espace unique de justice de l'Union européenne.
Au mois d'octobre 2010, le Parlement européen et le Conseil ont approuvé la première proposition, qui confère aux suspects le droit à la traduction et à l'interprétation (IP/10/1305 et MEMO/10/351).
Au mois de juin 2011, la Commission a proposé une troisième mesure destinée à garantir le droit de consulter un avocat et de communiquer avec des proches (IP/11/689). La proposition est en cours d'examen au Parlement européen et au Conseil.
On recense chaque année plus de 8 millions de procédures pénales dans l'Union européenne. À l'heure actuelle, la probabilité que les citoyens arrêtés et poursuivis au pénal soient correctement informés de leurs droits varie d'un État membre à l'autre. Dans certains États membres, en effet, les suspects ne reçoivent qu'une information orale à propos de leurs droits procéduraux, tandis que dans d'autres, l'information écrite n'est fournie que sur demande.
En vertu de l'article 82, paragraphe 2, du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, et en vue de faciliter la reconnaissance mutuelle des jugements et décisions judiciaires et d'améliorer la coopération policière et judiciaire dans les matières pénales ayant une dimension transfrontière, l'UE peut adopter des mesures afin de renforcer les droits des citoyens de l'Union, conformément à la charte des droits fondamentaux de l'UE.
Le droit à un procès équitable et les droits de la défense sont consacrés aux articles 47 et 48 de la charte des droits fondamentaux de l'UE, ainsi qu'à l'article 6 de la convention européenne des droits de l'homme.
Pour de plus amples informations
Salle de presse de la Direction générale «Justice» (en anglais uniquement):
Commission européenne – droits des suspects et des personnes accusées:
Page d'accueil de Mme Viviane Reding, vice-présidente de la Commission et commissaire chargée de la justice:
ANNEX 1: Indicative model Letter of Rights
The sole purpose of this model is to present an illustration of a Letter of Rights with a view to helping the national authorities when preparing such Letter at national level. Member States are not bound to use this model. When preparing their Letter, they may amend this model to align it with their national applicable rules and add further useful information.
You have the following rights:
A. ASSISTANCE OF A LAWYER / ENTITLEMENT TO LEGAL AID
You have the right to speak confidentially to a lawyer. A lawyer is independent from the police. Ask the police if you need help to get in contact with a lawyer, the police shall help you. In certain cases the assistance may be free of charge. Ask the police for more information.
B. INFORMATION ABOUT THE ACCUSATION
You have the right to know why you have been arrested/detained and what you are suspected of having done.
C. INTERPRETATION AND TRANSLATION
If you do not speak or understand the language, you have the right to be assisted by an interpreter. This is free of charge. The interpreter may help you to talk to your lawyer and is required to keep the content of this communication confidential. You have the right to translation of at least the relevant passages of essential documents, including any order by a judge allowing your arrest or keeping you in custody, any charge or indictment and any judgment. You may in some circumstances be provided with an oral translation or summary.
D. RIGHT TO REMAIN SILENT
While questioned by the Police or judicial authorities, you are not obliged to answer questions about the alleged offence. Your lawyer can help you to decide on that.
E. ACCESS TO DOCUMENTS
When you are arrested, you (or your lawyer) have the right to access essential documents you need to challenge the arrest or detention. If your case goes to court you (or your lawyer) will have the right to access material evidence for or against you.
F. INFORMING SOMEONE ELSE ABOUT YOUR DETENTION / INFORMING YOUR CONSULATE OR EMBASSY
When you are arrested, tell the police if you want someone to be informed of the detention, for example a family member or your employer. In certain cases the right to inform other persons of your detention may be temporary limited. The police will be able to tell you.
If you are a foreigner, tell the police if you want your consular authority or embassy to be informed of the detention. Also tell the police if you want to contact an official of your consular authority or embassy.
G. URGENT MEDICAL ASSISTANCE
When you are arrested, you have the right to urgent medical assistance. Tell the police if you are in need of urgent medical care.
H. PERIOD OF DEPRIVATION OF LIBERTY
After your arrest you may be deprived of your liberty/detained for a maximum period of …. [fill in applicable number of hours/days]. At the end of this period you must either be released or be heard by a judge who will decide on your further detention. Ask your lawyer or the judge for information about possibilities to challenge the arrest, to review the detention or to ask for provisional release.
ANNEX II: Indicative model Letter of Rights for persons arrested on the basis of a European Arrest Warrant:
The sole purpose of this model is to present an illustration of a Letter of Rights with a view to helping the national authorities when preparing such Letter at national level. Member States are not bound to use this model. When preparing their Letter, they may amend this model to align it with their national applicable rules and add further useful information.
You have been arrested on the basis of a European Arrest Warrant. You have the following rights.
A. INFORMATION ABOUT THE EUROPEAN ARREST WARRANT
You have the right to be informed about the content of the European Arrest Warrant on the basis of which you have been arrested.
B. ASSISTANCE OF A LAWYER
You have the right to speak confidentially to a lawyer. A lawyer is independent from the police. Ask the police if you need help to get in contact with a lawyer, the police shall help you. In certain cases the assistance may be free of charge. Ask the police for more information.
C. INTERPRETATION AND TRANSLATION
If you do not speak or understand the language, you have the right to be assisted by an interpreter. This is free of charge. The interpreter may help you to talk to your lawyer and is required to keep the content of this communication confidential. You have the right to a translation of the European Arrest Warrant in a language you understand. You may in some circumstances be provided with an oral translation or summary.
D. POSSIBILITY TO CONSENT
You may consent or not consent to being surrendered to the State seeking you. Your consent would speed up the proceedings. [Possible addition of certain Member States: It may be difficult or even impossible to change this decision at a later stage.] Ask the authorities or your lawyer for more information.
E. HEARING
If you do not consent to your surrender, you have the right to be heard by a judicial authority.


Richard Nixon secretement gay

Alcoolique, violent avec son épouse et amoureux d'un conseiller aux relations troubles: la vie privée du président le plus haï de l'histoire des Etats-Unis est l'objet de nouvelles révélations.

nixon-rebozo

Bebe Rebozo et Richard Nixon, inséparables.


figure obscure de l'histoire américaine dont la face homosexuelle émerge: Richard Nixon (1913-1994). Selon une biographie à paraître aux Etats-Unis à la fin janvier, rapporte le «Huffington Post», l'ancien président destitué en 1972 à la suite du scandale du Watergate aurait eu une relation durable «de nature homosexuelle». Dans «Nixon's Darkest Secrets», le journaliste Don Folsum s'intéresse particulièrement à une figure bien connue de l'entourage de Nixon, le banquier Charles Gregory Rebozo, alias «Bebe». Ce dernier aurait noué une amitié intime avec le futur président au début des années 1950.

Nixon avait beau cultiver une homophobie de bon aloi à l'époque, les deux hommes auraient été vus échangeant des gestes équivoques en diverses occasions. Une fois, ils auraient été surpris se tenant la main sous la table d'un dîner officiel. Des démonstrations d'affection qui auraient fait jaser à la Maison Blanche, d'autant que Bebe Rebozo aurait entretenu des liens plutôt étroits avec la mafia.
Par ailleurs, lors de ses vacances en Floride chez Rebozo, Nixon partageait un bungalow avec le banquier, tandis que sa femme Pat se retrouvait à l'autre bout de la résidence. Selon Folsum, la malheureuse n'avait pas sa place au sein de cette relation virile. Dans l'entourage du président, on s'en serait même inquiété, conseillant à Nixon de faire preuve de moins de froideur à l'égard de Pat lors des apparitions publiques du couple. D'après des témoignages recueillis par Folsum, la First Lady aurait occasionnellement reçu des râclées de la part de son président de mari – surtout quand celui-ci était saoûl. Amère, Pat Nixon elle-même aurait alimenté les ragots en décrivant la relation de son mari avec Rebozo comme de l'«homosexualité réprimée».

mercredi 28 décembre 2011

Nawel Ben Kraiem - Safsari





 
Nawel Ben Kraiem - Safsari
 
Sur l'habit traditionnel des femmes tunisiennes, le safsari, tissu blanc brodé, porté par pudeur mais aussi par élégance et coquetterie, abandonnée petit à petit au profit du voile islamique.
 
"Je rêve du voile d'Eté, safsari, le blanc, le doux, celui de nos ainées..."
A écouter jusqu'à la fin...