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vendredi 21 septembre 2012

Être homosexuel au Sénégal

Djamil Bangoura sait qu'il est gay depuis l'enfance. Ayant grandi à Pikine, une banlieue de la capitale tentaculaire du Sénégal, Dakar, il a gardé secrète son orientation sexuelle par crainte de la violence, de l'emprisonnement, et de l'éloignement de sa famille, qui est au cœur de la vie sénégalaise.
Mais un jour en 2002, des collègues du studio d'enregistrement où il travaillait ont entendu des rumeurs selon lesquelles Djamil pourrait être "goorjigeen", une insulte en Wolof qui signifie "homo", et ont alors averti son supérieur. Djamil, qui avait 24 ans à l'époque, a été renvoyé sur-le-champ. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans sa communauté, et Djamil a été rapidement mis à la porte de la maison familiale. Parents, frères, sœurs et voisins, tous ont coupé les ponts avec lui et Djamil s'est retrouvé très vite sans aucun moyen de subsistance, ni famille, ni sécurité. Face aux menaces de ses amis et des voisins, il a passé les trois années suivantes dans la clandestinité, louant une chambre minuscule avec ce qui lui restait d'économies. Il n'a jamais osé quitter son logement exig et il s'est appuyé sur les quelques amis qui restait pour lui apporter de la nourriture et de l'eau.
Alors que les États-Unis et d'autres pays essayent de venir à bout de la question du mariage homosexuel, considéré par beaucoup comme le dernier obstacle à relever par le mouvement des droits des homosexuels, le Sénégal et le reste de l'Afrique occidentale continuent à faire face au défi initial de la décriminalisation de l'homosexualité.
L'article 319-3 du code pénal sénégalais criminalise les actes sexuels "contre nature" par....suite ici Être homosexuel au Sénégal

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