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mercredi 27 juin 2012

USA : le Pentagone célèbre la "fierté homosexuelle"





Manifestation de soutien à la suppression de la loi sur le tabou gay dans l'armée, à San Fransisco, le 20 septembre 2011L'armée américaine a célébré mardi la "fierté homosexuelle", une première depuis l'abolition du tabou gay dans ses rangs, permettant depuis septembre aux militaires homosexuels de ne plus avoir à cacher leur orientation sexuelle pour servir leur pays.


Point toutefois de parade colorée sur fond de musique techno dans les couloirs du Pentagone, c'est à une table ronde que les employés civils et militaires du ministère de la Défense étaient conviés.
Après des années d'activisme des associations, de procès pour discrimination et une promesse de campagne de Barack Obama, la loi de 1993, dite "Don't ask, don't tell" ("ne rien demander, ne rien dire"), qui obligeait les militaires gays et lesbiennes à dissimuler leur homosexualité sous peine de renvoi, a été abrogée le 20 septembre 2011.
Elle aura conduit en 18 ans au renvoi de quelque 14.000 soldats en raison de leur homosexualité, selon des sources associatives.
"Pour les militaires gays ou lesbiennes, nous avons enlevé un fardeau réel et personnel de leurs épaules. Ils n'ont plus à vivre dans le mensonge au sein de l'armée", s'est félicité Jeh Johnson, juriste en chef du Pentagone, qui a participé à l'abrogation de "Don't ask, don't tell".
Depuis l'abolition du tabou gay, "il y a eu quelques "incidents isolés", a-t-il admis, "mais presque aucun problème ou effet négatif associé à l'abolition sur la cohésion des unités, y compris les unités combattantes".
L'abolition du tabou gay a été un combat de longue haleine. Des personnalités telles que la chanteuse Lady Gaga sont montées au créneau tandis que certains élus, essentiellement républicains, et certains hauts gradés de l'armée comme le patron des Marines, le général James Amos, craignaient que cela nuise à l'efficacité des soldats au combat.
Pour ne rien brusquer, il a été convenu que la loi n'entrerait en vigueur qu'une fois l'armée prête à un tel changement.
Ce fut le cas après neuf mois de travail. Entre-temps, la quasi-totalité des 2,3 millions de militaires d'active et de réserve, dont une majorité était favorable à l'abrogation du tabou gay, ont été "formés" à l'idée d'accueillir des personnes reconnaissant leur homosexualité.

source AFP




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