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vendredi 7 mars 2014

Crimée, la propagande russe démontée par les ukrainiens



Tandis que la tension monte en Ukraine, qui accuse la Russie d'avoir envahi sa région autonome méridionale de Crimée, les activistes ukrainien s'emploient à redresser la désinformation des médias russes en séparant les faits de la propagande en ligne. 
Les utilisateurs des réseaux sociaux des deux bords donnent leurs avis sur le conflit, et s'affairent à commenter, poster des vidéos de manifestations et s'exprimer par des mèmes . En réaction, des sites de médias sociaux comme le réseau russe VK (VKontakte), le réseau social le plus actif d'Europe, bloquent certains groupes ukrainiens liés à la contestation , les rendant inaccessibles aux aux adresses IP russes.
Les médias classiques de Russie, quant à eux, sont particulièrement fervents pour se disputer l'audience et défendre les actes du gouvernement russe, en s'efforçant de présenter un tableau très orienté des événements en Ukraine. A leur tour, les internautes et journalistes ukrainiens essaient de combattre le flot de désinformation en lançant des initiatives de vérification des faits.
Les médias contrôlés par l'Etat en Russie, qui avaient déjà tenté de minimiser l'ampleur de la contestation ukrainienne au temps d'Euromaïdan, sont passés “en mode fabrication à plein régime” écrit un récent article du Daily Beast.

Une fausse vidéo de guérilla
Cela comporte, par exemple, l'orchestration d'accrochages entre des “guérilléros masqués” et des militaires russes, apparaissant dans une vidéo intitulée “Le Secteur de Droite d'Ukraine occidentale attaque des citoyens russes pacifiques et tue des soldats en Crimée.” Cette vidéo a été prestement démystifiée par le blogueur de Live Journal Raymond Saint, qui a pointé de multiples indices de mise en scène, comme les armes russes portées par les “guérilleros” et les plaques d'immatriculation de Crimée des bus prétendument “d'Ukraine occidentale”.
Des affrontements de Kiev indiqués comme étant de Crimée

Une des télévisions publiques, Russia 24 news, aurait utilisé des images des violents heurts à Kiev précédant la destitution de Ianoukovitch pour illustrer de soi-disant affrontements de rue entre policiers et manifestants à Simferopol (la capitale de la Crimée) la veille de l'arrivée des premières troupes russes, afin à l'évidence de justifier l'invasion. Vesti.ru, un site web d'information, a également utilisé des images en provenance de Kiev et a été démasqué par les activistes du Secteur Civique d'Euromaïdan :

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