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vendredi 1 mars 2013

Tunisie : des centaines de salafistes manifestent à Sidi Bouzid





L'imam Khalifa Karaoui prêche à la mosquée El-Habib à Sidi Bouzid.
L'imam Khalifa Karaoui prêche à la mosquée El-Habib à Sidi Bouzid. | AFP/FETHI BELAID

Des centaines de militants salafistes ont manifesté vendredi 1er mars à Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie, pour réclamer la libération d'un imam arrêté dans le cadre d'une enquête sur une fusillade entre policiers et islamistes radicaux. La foule a scandé "Ali Larayedh lâche" en référence au ministre de l'intérieur chargé de former un nouveau gouvernement. Ils ont aussi repris des cris de ralliement contre les juifs, selon un journaliste de l'AFP. "Oh juifs ! L'armée de Mahomet est de retour", ont-ils crié.
SIDI BOUZID, BERCEAU DE LA RÉVOLUTION ET DES SALAFISTES
Les manifestants réclament la libération de l'imam Khalifa Karaoui, de la mosquée El-Habib de Sidi Bouzid, arrêté mardi à Tozeur (sud). Cet imam est soupçonné de liens avec un groupe de quatre salafistes présumés soupçonnés d'avoir ouvert le feu le 21 février sur des policiers, blessant deux d'entre eux. Les suspects, après s'être réfugiés dans une mosquée de Sidi Bouzid, avaient réussi à prendre la fuite, des militants islamistes ayant empêché la police d'entrer dans le lieu de culte.
La région de Sidi Bouzid, berceau de la révolution qui a renversé il y a plus de deux ans le régime de l'ancien président Zine El-Abidine Ben Ali, est l'une des régions d'implantation des salafistes, dont certains se déclarent ouvertement djihadistes.
La Tunisie est confrontée à l'essor de cette mouvance rigoriste de l'islam sunnite qui selon les autorités est responsable de nombreuses attaques, comme celle contre l'ambassade des Etats-Unis en septembre 2012 et l'assassinat retentissant de l'opposant Chokri Belaïd le 6 février.
L'ÉTAT D'URGENCE PROLONGÉ DE TROIS MOIS
La présidence tunisienne a annoncé vendredi la prolongation de trois mois, jusqu'au 3 juin, de l'état d'urgence en vigueur en Tunisie depuis la révolution. Les autorités tunisiennes prolongent l'état d'urgence par tranches variant de un à trois mois depuis le 14 janvier 2011 et la fuite de Ben Ali vers l'Arabie saoudite. Fin janvier, l'état d'urgence avait été prolongé jusqu'au 2 mars.

source lemonde.fr et afp

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