Les
talents en herbe comme les voix reconnues de Syrie se sont exprimés sur
l'Aïd Eid Al Adha, se refusant à célébrer la fête pendant que le nombre
des morts et blessés comme des réfugiés continue à grimper dans le chaos.
Commençons par les recherches du musicien Wael Alkak du côté de la musique populaire traditionnelle syrienne avec son dernier morceau, “Chanson d'Aïd,” inspiré de l'oeuvre “Bon Voyage” de Tammam Azzam.
La chanson a des paroles répétitives qui s'élaborent peu à peu. Traduction approximative :
D'autres artistes ont abordé l'aspect humanitaire de la guerre et se sont concentrés sur les réfugiés :
La scène artistique syrienne serait incomplète sans l'apport des gens de Kafranbel. Racan twitte leur dernière affiche :
Même dans la diaspora on ressent la douleur de la Syrie, qui ôte l'envie de faire la fête, comme le dit Omar Kuptan :
Oui, cela passera, il le faut.
Commençons par les recherches du musicien Wael Alkak du côté de la musique populaire traditionnelle syrienne avec son dernier morceau, “Chanson d'Aïd,” inspiré de l'oeuvre “Bon Voyage” de Tammam Azzam.
La chanson a des paroles répétitives qui s'élaborent peu à peu. Traduction approximative :
Personne ne peut supporter personne,Le morceau semble refléter l'indifférence générale à l'Aïd, et aussi peut-être, la perte de la patience en Syrie. Quoi qu'il en soit, la chanson d'Alkak suit la tendance au pessimisme affichée aussi par les autres artistes syriens. En voici quelques exemples :
parce que chacun est affligé.
Personne ne peut supporter personne,
parce que chacun a perdu (x2).
Personne n'est réduit à ne supporter personne,
puisque chacun a perdu.
Personne n'est réduit à ne supporter personne,
puisque chacun a fui.
Par Maher A. Husn. L'inscription : “Nous ne voulons pas de votre Aïd.”
De Wajdi Saleh, “Pas d'Aïd pendant que notre enfant est un martyr,” allusion aux enfants -martyrs de la Ghouta.
L'approche humoristique de l'AÏd du jeune artiste Sedki Al Imam
Cette caricature de Husam al-Saadi montre Bachar Al-Assad découpant la carte de la Syrie comme pour le sacrifice de l'Aïd.
Suzan Yaseen peint “Les martyrs et la robe de l'Aïd”
Mohannad Hamawi enveloppe l'Aïd syrien dans un cadeau ensanglanté.
Hani Abbas dessine une grande roue avec des tentes de réfugiés
Happy Eid from #Syriapic.twitter.com/Fwqo0C9ozI
— Racan (@Racanarchy) October 15, 2013
Heureux Aïd de #SyriapicLe message inclus dans ces oeuvres doit se comprendre ainsi : l'épreuve de la Syrie étrangle ce qu'il reste du pays et celui-ci a besoin d'aide. L'écrivain reconnu Amal Hanano illustre l’affreuse réalité que subissent les gens en Syrie, alors que la viande, par exemple, est devenue beaucoup trop chère pour les moyens de la plupart.
Many people in #Syria this year are not slaughtering lambs for Eid. Meat has become a dream commodity to millions.
— Amal Hanano (@AmalHanano) October 14, 2013
Beaucoup en Syrie ne tueront pas d'agneaux pour l'AÏd cette année. Pour des millions la viande est devenue une denrée de rêve.Par l'image, l’Equipe multimédia de la révolution syrienne demande de faire don de son sacrifice de l'Aïd à la Syrie, une forme d'art engagé :
Image
de l'Equipe Multimédia de la Révolution Syrienne, demandant de faire
don du sacrifice de l'Aïd à la Syrie. Le mouton pense, “Envoyez-moi en
Syrie ils y ont plus besoin de moi.”
You just can't buy Eid clothes or even feel anything that has to do with Eid when your country is barely alive. #syria
— Mr.Homsi.أبو شَهِمْ (@OmarKuptan) October 11, 2013
Impossible d'acheter des vêtements de l'Aïd ou même d'avoir le coeur à quoi que ce soit en rapport avec l'Aïd quand son pays est à peine en vie.D'autres redoutent l'éloignement :
Another Eid away from home. #Syria
— Alia Al Baba (@1996Alia) October 14, 2013
Encore un Aïd loin de chez moi.Pourtant, parmi pessimistes et réalistes une voix s'élève et souhaite à la Syrie un Aïd béni dans une superbe calligraphie et de vives couleurs, comme pour dire que cela aussi passera :
Par Abdo Meknas
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