Translate

dimanche 30 juin 2013

Brésil : Internet, territoire de mobilisation. Tour des reseaux sociaux



A faixa "Somos a Rede Social" na manifestação no Rio de Janeiro no dia 17 de junho. Foto de Arthur Bezerra usada com permissão/Facebook
La banderole: “nous sommes les réseaux sociaux” lors de la  manifestation de  Rio de Janeiro le 17  juin. Photo de Arthur Bezerra, avec autorisation /Facebook
Les manifestations qui ont commencé le 13 juin pour une réduction du tarif des transports publics à São Paulo ont pris une ampleur considérable en raison d'Internet. Durant ces événements et à mesure que se constituait un soutien national, des sites, des blogs et des outils nouveaux ont émergé pour soutenir la mobilisation online et offline.

C'est au travers des réseaux sociaux que la plupart des manifestation se sont organisées. Les informations échangées vont des précisions sur le lieu et l'horaire jusqu'à des informations pratiques pour circuler en sécurité dans les rues, pour trouver un abri ou du secours, pour enregistrer en photos ou vidéos ce qui se passait. Des manifestants prodiguaient également des conseils pour savoir comment dénoncer des violences sur tout le territoire brésilien en utilisant les photos et vidéos.

Les outils
La plateforme Ushahidi est utilisée pour une carte interactive rassemblant via le mot-clic #protestosbr tous les témoignages de confrontations et de violences survenues lors de ce que l'on appelle la Révolution du vinaigre.

print screen do mapa colaborativo #protestobr

Capture d'écran de la carte interactive #protestobr
Un site fédérateurNo Movimento (Dans le mouvement) ouvert pendant les événements, publie des photos venant de tout le pays et une liste d'avocats volontaires et disponibles en cas de besoin d'aide juridique. Le blog Brazilian Protests a annonce qu'il allait publier “la vérité” sur les manifestations qui se déroulent au Brésil, en langue anglaise, pour ceux qui ne lisent pas le portugais. Le site Vemprarua.org (Viens dans la rue) cherche à regrouper des informations sur ce qui se passe dans tout le pays et collabore également à la carte interactive de vemprarua.com.

Une vídéo largement partagée sur les réseaux sociaux en ligne explique “Comment filmer une révolution”.


Etre actifs en lignes c'est être passif hors ligne ?

C'est une mobilisation qui naît dans l'univers virtuel mais qui demande en même temps aux citoyens de descendre dans les rues, comme le fait le hashtag #vemprarua.
La question n'est plus de savoir si la mobilisation en ligne des médias permet de susciter un mouvement de revendication populaire, sa puissance a déjà été démontrée, par exemple lors de la révolution égyptienne en 2011.

Foto da manifestação de São Paulo no dia 13 de junho. Foto amplamente divulgada por blogs e contas de twitter coletada por @NoMovimento na cobertura colaborativa dos protestos em Sao Paulo

Certains internautes font ce constat avec satisfaction.  L'historien  Fred Coelho, du blog Objeto Sim, Objeto Não, fait ressortir (cité avec autorisation) combien les médias sociaux ont joués un rôle important pendant ces événements :
Aujourd'hui a été un des jours les plus riches en informations de l'histoire de Facebook, au moins en ce qui me concerne. La quantité d'articles, de liens,de vidéos que j'ai collectés sur ce qui s'est passé hier sans même sortir du réseau de Zuckerberg (le créateur de Facebook) a été extraordinaire.

 Leonardo Sakamoto souligne sur son blog combien les hommes politiques ont des difficultés à  comprendre comment fonctionnent les outils de mobilisation en ligne :
 Les hommes politiques traditionnels ont des difficultés pour comprendre la manière dont les mouvements de contestation utilisent les outils comme Twitter ou Facebook. Ils croient que ce ne sont que des espaces de promotion personnelle ou au mieux un canal pour faire circuler l'information et atteindre l'électeur potentiel. Il y a aussi ceux qui croient que les réseaux sociaux fonctionnent comme des entités individuelles et non comme des plates formes d’élaborations politique ou les voix dissidentes gagnent en puissance car elles ne sont pas présentes sur les moyens traditionnels de communication”.
Il souligne aussi l'usage des médias sociaux comme forme de participation sociale :
Ces technologies de communication ne sont pas des outils pour décrire la réalité mais bien pour la construire et la reconstruire. Lorsqu'une personne est active dans un de ces réseaux, elle ne se contente pas de raconter, elle innove, elle relie, elle modifie, elle vit. Ceci est en train de changer la façon de faire de la politique et les formes de participation sociale. Le pouvoir attribué à des représentants au sein des partis, des syndicats ou des associations tend à diminuer alors que l'intervention directe des individus dans la gestion de leur cité est en train d'augmenter.

vendredi 28 juin 2013

Le cannabis thérapeutique désormais autorisé en France

La question de l’autorisation du cannabis à usage thérapeutique avait longtemps fait débat auprès de l’opinion public. Désormais, c’est chose faite. L’annonce a été publiée par décret au journal officiel du 7 juin dernier. Le texte autorise "la délivrance d’une autorisation de mise sur le marché" par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) au même titre que d’autres traitements.
Le décret, signé par la ministre de la Santé Marisol Touraine et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, permet également "d’autoriser les opérations de fabrication, de transport, d’importation, d’exportation, de détention, d’offre, de cession, d’acquisition", précise le site d’information metronews.
Délivré sur ordonnance sous forme de comprimé ou d’infusions, le produit devrait servir dans le traitement des maladies incurables telles que la myopathie et la sclérose en plaque.
Enfin, avec cette légalisation, la France rejoint donc les rangs des pays européens (Pays-Bas, Espagne, Royaume Uni), ayant validé l’usage du cannabis à des fin thérapeutiques.

mardi 25 juin 2013

Brésil : Une proposition de loi pour le “traitement des gays” est approuvée en douce




Le 18 juin [au début des manifestations qui se déroulent actuellement au Brésil], la Commission pour les Droits de l'homme de la Chambre des députés a approuvé la proposition de loi permettant aux psychologues de prodiguer des soins pour “convertir” les homosexuels à l'hétérosexualité. 

Le député Marco Feliciano , président de la Commission, a profité du moment chaotique que traverse actuellement le Brésil – du fait de la mobilisation sociale contre l'augmentation des tarifs de transport public – pour valider le projet relatif au “traitement des gays”. 

On peut déjà trouver des pétitions en ligne contre le décret.

samedi 22 juin 2013

FRANCE Mariage Gay : les ressortissants du Maroc, Tunisie, Algerie et 8 autres pays, interdits de mariage par une circulaire ministerielle

Le mariage pour tous ne sera pas pour eux. Les citoyens homosexuels de 11 pays ne pourront pas se marier en France avec un citoyen françaisrévèle le site StreetPress vendredi 21 juin. Le site a déniché une circulaire du ministère de la Justice, signée Christiane Taubira, qui précise que les ressortissants de Pologne, du Maroc, de Bosnie-Herzégovine, du Monténégro, de Serbie, du Kosovo, de Slovénie, de Tunisie, d’Algérie, du Laos et du Cambodge ne pourront pas bénéficier du mariage pour tous.

"Ainsi, lorsqu'un mariage sera envisagé entre deux personnes de même sexe, dont l'un des futurs époux est ressortissant de l'un de ces pays, l'officier de l’état civil ne pourra célébrer le mariage. En cas de difficultés, il conviendra que l’officier de l’état civil interroge le procureur de la République territorialement compétent", peut-on lire dans la circulaire.

En cause, les conventions qui ont été conclues avec ces 11 pays. Le ministère de la justice confirme la disposition et renvoie la balle au quai d’Orsay : "La révision de ces accords relève du ministère des Affaires étrangères". 

"Cette circulaire est déplorable", juge Elisabeth Ronzier, présidente de SOS Homophobie interrogé par StreetPress. Pour Thomas Fouquet-Lapar, de l’Ardhis (Association pour la reconnaissance des Droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l'immigration et au séjour), "on est clairement face à 'une nouvelle discrimination'".

L'affaire n'est pas passée inaperçue auprès de trois parlementaires qui ont déjà déposés des questions au gouvernement sur le sujet. "Sans réponse", conclut StreetPress.

lundi 10 juin 2013

un site français, « presumeinnocent.com » Pour aider à rendre plus effective la présomption d’innocence :

Il ne suffit pas de faire l’objet d’une accusation, même si elle est relayée par la presse, pour que la personne concernée puisse, avant l’issue de son éventuel procès, être considérée comme coupable de ce qui lui est reproché : la présomption d’innocence est sans doute l’un des principes les plus importants de notre Etat de droit mais aussi de ceux dont le respect quotidien, vu le rôle de la presse, est le plus malaisé à rendre effectif.
Des étudiants français ont réagi à cette situation en créant un site internet, www. presumeinnocent.com.
Voici comment ce site se présente.
Fondé en France par deux étudiants de l’Ecole de droit de Sciences Po avec le soutien de l’avocat Hervé Temime, le site internet www.presumeinnocent.com permet aux personnes mises en cause dans des affaires judiciaires médiatisées de faire valoir leurs arguments de défense auprès du grand public.
Le but du site est d’assurer le contradictoire dans la sphère médiatique, en contrebalançant les articles à charge des médias par des tribunes libres et entretiens faisant valoir le point de vue et l’argumentaire de l’accusé.
Ce faisant, le site permet aux prévenus de réaffirmer la présomption d’innocence dont ils bénéficient jusqu’au verdict judiciaire.
L’essence du site réside dans les tribunes libres qui y sont publiées :
- tribunes libres de défense permettant aux personnes actuellement mises en cause dans les médias pour des affaires judiciaires de se défendre des accusations dont elles font l’objet ; et
- tribunes libres de réhabilitations destinées aux personnes ayant été mises en causes par le passé et qui continuent de souffrir des accusations portées à leur encontre alors même qu’un acquittement ou qu’un non-lieu a été prononcé.
Chaque tribune est accompagnée d’un addendum expliquant dans quelles mesures la présomption d’innocence des personnes publiant sur le site a été mise à mal par le traitement médiatique qu’elles ont reçu.
Deux rubriques d’actualités juridiques et judiciaires complètent le site :
- la rubrique « Objections » qui accueille de brefs articles de fact checking portant la contradiction aux affirmations erronées ou approximatives pouvant être lues ou entendues dans les médias au sujet des questions judiciaires ; et
- l’« Abécédaire », dans laquelle interviendront de grands acteurs de la justice, qui recueille des définitions et réflexions sur les concepts fondamentaux du procès et du droit pénal afin de permettre à tous d’en saisir le sens et les enjeux.
Si le principe du contradictoire est assuré au tribunal devant un juge impartial et indépendant, il doit l’être également dans le débat public : à terme, le site entend donc devenir un espace incontournable où chaque accusé pourra donner voix à ses arguments de défense.

jeudi 6 juin 2013

Bruxelles : organise un rassemblement avec des enfants lors de la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin à 11h, devant le cabinet de Maggie De Block pour dénoncer la non prise en considération de l'intérêt de l'enfant dans les procédures d'asile et de régularisation.

cid:image002.png@01CE6299.4CAFA1A0
cid:image001.png@01CE6299.4CAFA1A0

cid:image001.png@01CE6299.4CAFA1A0

Jeudi 20 juin à 11h


Journée mondiale des réfugiés


Le Kids Parlement (mouvement de jeunes et d'enfants sans-papiers) - avec le soutien du Délégué Général aux Droits de l'Enfant - organise un rassemblement avec des enfants lors de la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin à 11h, devant le cabinet de Maggie De Block pour dénoncer la non prise en considération de l'intérêt de l'enfant dans les procédures d'asile et de régularisation.

Soyez tous presents  pour rappeler que les autorités belges bafouent la Constitution et les traités internationaux à l'égard même de ceux qui ont un droit inconditionnel à être protégé : les enfants.

Bruxelles Laïque appelle à une forte mobilisation pour que cessent ces politiques et mesures qui mettent leur intégrité morale, physique et psychique en péril.



Lieu de rendez-vous : Boulevard de Waterloo 115 à 1000 Bruxelles



Maroc - Pour la première fois un ministre s'exprime en amazigh au Parlement

Un ministre s'est exprimé en amazigh lors d'un échange officiel au Parlement, une première au Maroc où la nouvelle Constitution consacre le berbère comme une "langue officielle" au côté de l'arabe, se sont félicités mardi des militants berbères.
Lors de la séance hebdomadaire à la Chambre des représentants, lundi, le ministre de la Santé, Hossein El Ouardi, a été interrogé en amazigh par un député socialiste (opposition) sur "les structures sanitaires déficientes" à Al-Hoceima, une région berbérophone du nord du royaume.

Le président de séance a alors demandé au ministre s'il comptait répondre en arabe ou en amazigh.

"Je visiterai Al-Hoceima bientôt et je vous appellerai pour aller voir ce qui se passe et régler le problème", a rétorqué M. Ouardi en tarifit, la langue berbère parlée dans cette région du Rif, dont le ministre est lui-même originaire.

L'initiative a été applaudie par des parlementaires, puis le président de séance a traduit la phrase pour les non berbérophones, peut-on voir sur la vidéo de la séance, qui a en outre été publiée par des médias électroniques marocains mardi.

"c'est une première dans l'histoire du Parlement" marocain, se sont pour leur part félicités auprès de l'AFP plusieurs militants de la cause berbère.

La nouvelle Constitution adoptée à l'été 2011, dans le contexte du Printemps arabe, consacre l'amazigh comme "une langue officielle de l'Etat, en tant que patrimoine commun de tous les Marocains sans exception" (article V).

Cette démarche doit encore faire l'objet d'une loi organique, mais le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a promis d'en faire une priorité.

En avril 2012, l'intervention d'une parlementaire du sud de Maroc en tachelhit avait toutefois suscité une polémique sur l'utilisation de cette langue dans les institutions de l'Etat.

AFP

lundi 3 juin 2013

Bruxelles Vivre Autrement : "les incroyables comestibles" des potagers gratuits dans la ville

En l’espace de quelques mois, ce mouvement citoyen, apolitique et non marchand a pris en Belgique une certaine ampleur et est relayé par la presse et les médias web, avec des articles et des reportages souvent élogieux.
L’initiative interpelle et fédère des gens (mais aussi des organisations) qui reconnaissent que l’abondance est le fruit du partage. Les Incroyables Comestibles (Incredible Edible) sont partis de Todmorden, ville anglaise de 15.000 habitants située dans le Yorshire. A l’initiative, deux mères de famille. En résultat, une ville entière qui s’est transformée en un vaste jardin potager entretenu par la population, avec des plantations de légumes sur les places, devant l’école, devant la mairie, devant le commissariat de police, etc … accessibles gratuitement à tous.
En 4 ans, le territoire est devenu autonome sur le plan alimentaire à près de 85 %, avec pour objectif d’atteindre 100 % en 2016. Cette ville minée par la crise a retrouvé un dynamisme inattendu. Les retombées économiques sont significatives pour le territoire, et en particulier pour les producteurs locaux dont l’activité s’est considérablement développée et diversifiée. Mais surtout, les Incroyables Comestibles, grâce au partage, ont permis de créer un formidable élan d’espoir et de solidarité entre la population.

Métamorphoser le territoire – Relocaliser l’économie

L’expérience de Todmorden démontre que l’auto-suffisance des territoires grâce à la participation citoyenne, ça marche ! Les Incroyables comestibles sont un puissant levier de métamorphose du territoire, et de relocalisation de l’économie.
Les Incroyables Comestibles se répandent à grande vitesse aux quatre coins du Monde parce que la méthode fonctionne et qu’elle est simple à réaliser. Si simple que les enfants peuvent le faire, et d’ailleurs, ils aiment le faire : on plante partout où c’est possible, on arrose et on partage. Comment démarrer, comment réussir en toutes circonstances ? Il suffit de s’inspirer de l’expérience des citoyens jardiniers solidaires qui se sont déjà lancés et qui ont suivi la méthode en 5 étapes.
La carte ci-dessous, compilée par le site Incredible Edible Belgium, reprend les lieux atteints par le virus des Incroyables Comestibles autour de chez nous…
Vous verrez d’ailleurs que pas mal d’Initiatives de Transition ont développé (ou suivi) un projet Incroyables Comestibles.
Incroyables comestibles en Belgique
Quelques illustrations des incroyables comestibles en Belgique
Ci-dessus, une vidéo de 11 minutes qui présente les origines du projet et tente d’expliquer les raisons de son succès…

source : etterbeek transition