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mercredi 29 février 2012

Pulvar et Polony : les « jeunes de banlieue » feraient mieux d’ignorer la Palestine

Invité de l'émission "On n'est pas couché", Dominique de Villepin, candidat à l'élection présidentielle, a vécu un grand moment de télévision, caractérisé par la flagrante malhonnêteté intellectuelle de ses interlocutrices.




Audrey Pulvar n’a pas démérité sa rapide ascension médiatique. La salariée de France Inter, antenne toujours dirigée par Philippe Val, est l’actuelle favorite pour diriger un nouveau magazine de société sur France 2. Chroniqueuse dans l’émission de Laurent Ruquier pour un salaire mensuel payé par le contribuable et avoisinant les 7000 euros, la journaliste a témoigné samedi dernier d’une incroyable mauvaise foi.
Face à Dominique de Villepin, et reprenant la tactique de sa collègue Natacha Polony consistant à stigmatiser un prétendu tropisme arabe de l’ancien Premier ministre, Audrey Pulvar a fustigé ses « déclarations anti-israéliennes », allant jusqu’à lui reprocher de ne pas s’être attardé au dernier dîner du CRIF. Un discours caricatural qui rejoint exactement la ligne dure exprimée par les dirigeants de cet organisme communautaire, adeptes réguliers de la diabolisation de toute critique envers le régime de Tel Aviv. La formule-mantra généralement employée depuis la seconde Intifada par leurs partisans sur la scène publique? « Il ne faut pas importer en banlieue le conflit israélo-palestinien ». Ou comment décourager la prise de conscience politique de plus en plus de Français sur un sujet visiblement embarrassant.

Lors de sa première émission, en septembre, Audrey Pulvar s’était déjà fait remarquer par son singulier reproche (à 14’20) à l’écrivain Morgan Sportès, coupable de ne pas avoir suffisamment insisté dans son ouvrage sur le caractère antisémite de l’assassinat d’Ilan Halimi -un aspect crucial selon la journaliste (à 6’) en dépit de l’avis contraire d’observateurs plus informés sur le procès Fofana.

Il n’est guère surprenant de voir Natacha Polony, journaliste du Figaro et ex-chevènementiste largement battue aux élections législatives, critiquer, avec un sourire mielleux et condescendant, la prétendue "tentation communautariste" de Dominique de Villepin quand celui-ci dénonce, en banlieue comme ailleurs, les violations israéliennes des droits de l’homme. En revanche, la morgue affichée par Audrey Pulvar, journaliste cataloguée à gauche et fille d’un indépendantiste martiniquais, à l’égard des victimes de l’occupation israélienne est plus inattendue. Sans évoquer ici le mépris social conjointement exprimé à l’ouvrier Philippe Poutou comme l’a remarqué le chroniqueur Bruno-Roger Petit dans une tribune publiée dimanche sur le site du Nouvel Obs.
Egalement invité dans l’émission de samedi, le candidat du NPA a rappelé leur remarquable déférence à l’égard de Bernard-Henri Lévy avant de leur conseiller d’aller voir au cinéma "Les nouveaux chiens de garde", documentaire sarcastique sur la connivence entre les pouvoirs et les journalistes. Jeune et féminine, la relève du tandem Duhamel-Elkabbach semble déjà prête.

mardi 28 février 2012

Le baiser gay d’un Marine fait le tour du Web



La photo d’une embrassade passionnée entre le sergent Brandon Morgan et son compagnon Dalan Wells marque la fin d’un tabou.

Image: Facebook/Gay Marines
Environ 15'000 «likes», près de trois mille partages, des milliers de commentaires, la plupart positifs… Le baiser échangé par un Marine et son compagnon, posté samedi sur une page Facebook de soutien aux soldats gays de l’armée US, est en train de créer un buzz phénoménal. Sur l’image, on y voit le soldat dans les bras de son ami, lors d’un retour au pays à Hawaï, alors qu’en arrière-plan un immense drapeau américain occupe l’espace.
«A tous ceux qui ont répondu d’une manière positive à cette image, mon partenaire et moi vous disons merci», s’est exprimé le sergent Morgan. Qui précise ne pas avoir fait démonstration de ses sentiments pour son amoureux afin de devenir célèbre, mais parce qu’après plusieurs déploiements sur le terrain et quatre ans à aimer Dalan Wells, il était temps de laisser libre cours à ses sentiments, même en public.
Plutôt bien accueillie par les internautes, la photo marque symboliquement la fin du « Don’t ask, don’t tell », une législation qui, de 1993 à 2010 permettait aux gays de combattre pour leur pays pour autant qu’ils ne manifestent pas de «comportements homosexuels manifestes », selon les termes du Pentagone, à l’époque. L’année dernière, l’image de lesbiennes s’embrassant à leur retour de mission avait déjà suscité, mais dans une moindre mesure, des réactions sur le Web.
«En tant que vétéran de l’armée et gay, cette photo m’a mis les larmes aux yeux, a commenté un homme sur la page Facebook des «Gay Marines », rapporte le New York Daily New. «Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais cru voir ça de mon vivant. »

lundi 27 février 2012

Livre : AMITIES MORTELLES de Ben Elton



De l'atmosphère impitoyable des collèges anglais aux rues de Londres où frappe un mystérieux tueur, un roman noir brillant et irrésistible, doublé d'une chronique corrosive et cinglante de la société britannique... Depuis quelque temps, une série de meurtres à caractère rituel terrorise les Londoniens. Le point commun des victimes : une fâcheuse tendance à persécuter leur entourage. 

Pour l'inspecteur Edward Newson, cette enquête revêt une importance particulière. Petit, rouquin, le plus jeune du service : il est régulièrement la cible des moqueries et des quolibets. Tandis que la liste des meurtres s'allonge, le tueur se rapproche étrangement des anciens copains de classe de Newson. Ce dernier plonge alors dans ses propres souvenirs - ceux de la promo 86 de l'école de Shalford. Haines, maltraitances et souffrances cachées, Newson exhume peu à peu les secrets de ses anciens camarades. Les victimes sont-elles jamais innocentes ? Avec de bons vieux amis, qui a besoin d'ennemis ?

Personne n’aime Adam Bishop, personne ne le regrettera… Cet homme abject a été assassiné, on a poinçonné son corps à 347 reprises avec un objet pointu trempé dans du poison anticoagulant.

L’inspecteur Edward Newson mène l’enquête. Il pense qu’il s’agit d’un sérial killer, pourtant ses supérieurs n’y croient pas. A force de rechercher des similitudes avec d’autres meurtres, Ed arrive à prouver après que d’autres victimes ont subi de longues tortures avant de rendre l’âme qu’il s’agit bien d’un tueur en série.

Edward est très attachant, il est secrètement amoureux de sa collègue Natasha mais il pense qu’il n’a aucune chance avec elle. Il est petit, rouquin et tout jeune. Son enquête va le mener vers un site internet qui est du genre « Les Copains d’Avant » et il va retrouver ses anciens camarades de lycée. Son fantasme, retrouver Christine, une ancienne amoureuse qu’il a connu il y a 20 ans. Il va croiser en même temps Helen, aussi une ancienne camarade de classe et qui va lui faire connaître une nuit cauchemardesque par ses fantasmes sexuels.

Attention, ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains. Il y a du sexe assez hard et des meurtres plus ou moins horribles. Ce livre traite du sujet de la violence dans les écoles qui est dénoncée dans le site internet « Le Temps des Copains ». Là, des traumatismes dus à la violence sont révélés en citant le nom des persécuteurs. Edward comprend alors que les victimes étaient justement ces horribles personnages. Ils seront tués selon un rite précis.

 Plus Edward s’approche du but, plus les meurtres se multiplient. C’est machiavélique et jouissif à la fois ! C’est comme un puzzle dont les pièces se mettent en place les unes après les autres jusqu’au dénouement. La fin est surprenante.

Tunisie : La police disperse violemment une manifestation syndicale


La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de matraques pour disperser hier, 25 février, à Tunis une manifestation de soutien à l'UGTT, l'Union Générale des Travailleurs Tunisiens. La confédération syndicale, qui accusait des membres du parti au pouvoir Ennahdha d'avoir dégradé ses bureaux, avait organisé la manifestation.
Les quelque 3.000 manifestants ont défilé en criant “Le peuple veut la chute du gouvernement” et “Ennahdha dehors.”
Le cortège des manifestants avenue Habib Bourguiba, au centre de Tunis. Photo publiée par @Lechatquirit, via Twitpic
Le correspondant de France 24 David Thomson tweete :
A #Tunis grosse manif du syndicat UGTT et de la gauche devant le MI pour dire “Dégage Ennahdha”
L'auteur du Blog Boukornine décrit les faits sur sa page Facebook :

Des images dignes d'une guerre au centre-ville… des hordes de policiers dont certains sont cagoulés armés de bâtons et de matraques, lançant du lacrymo.
Une férocité incroyable. Des blessés, des femmes et des enfants transportés en urgence à l'hôpital Charles Nicole… Atmosphère étouffante.. Les affrontements se poursuivent à l'heure qu'il est par les bourreaux de la république qui répriment gratuitement et illégalement une manifestation pacifique autorisée dans cette Tunisie post-révolutionnaire. #ACAB
Les violences ont éclaté quand la police a ordonné aux manifestants de se disperser, ce qu'ils ont refusé. Sameh B.A écrit :
les flics nous ont demande de partir. l'autorisation de 12 a 14h. ensuite il ont attaque
La militante Araoua Barakat a été frappée par un policier lors de la manifestation du 25 février. Photo mise en ligne via twitpic
Plusieurs personnes ont été blessées dans les heurts de samedi. Emine M'tiraoui raconte pour le blog collectif Nawaat :
بعد القاء قنابل الغاز المسيل للدموع تمت ملاحقة المتظاهرين قصد تفريقهم عبر الانهج المحاذية لشارع الحبيب بورقيبة وسجلنا اصابة الناشطة اروى بركات بكسر على مستوى مرفق اليد اليسرى اثر اصابة مباشرة وجهها لها عون امن مستعملا في ذلك هراوته
الى جانب اصابة الشاب محمد الدريدي على مستوى الراس والناشطة ايناس التليلي برضوض على مستوى اسفل الظهر
مع تاكيد المتضررين بان هذا الاستعمال المفرط للعنف لا مبرر له و انه يذكر بتصرفات وزارة الداخلية ايام القمع و اجمعوا على ان نفس اساليب القمع الهمجية متواصلة

Après l'utilisation des gaz lacrymogènes, les manifestants ont été pourchassés dans les rues voisines de l'avenue Habib Bourguiba. Nous avons enregistré la blessure de la militante Araoua Barakat, qui a eu le coude gauche cassé lorsqu'un policier l'a frappée directement de sa matraque. Mohamed Dridi, un jeune homme, a lui aussi été blessé, à la tête, et la militante Ines Tlili a des hématomes au bas du dos. Les blessés ont confirmé que l'usage excessif de la violence était injustifié, et qu'il leur rappelait le comportement du Ministère de l'Intérieur au temps de l'oppression. Tous ont convenu que les mêmes méthodes brutales d'oppression sont toujours là.

Journalistes agressés

Pendant cette manifestation, il y a eu une dizaine d'agressions physiques et verbales de journalistes par la police. Le Syndicat National des journalistes tunisiens a condamné ces actes dans un communiqué, et s'est dit prêt à porter plainte contre le Ministère tunisien de l'Intérieur.
Radio Kalima rapporte sur sa page Facebook [en arabe] :
تعرض مراسل كلمة في شارع الحبيب بورقيبة ” علي الجلايلي ” الى
الاعتداء بالضرب من قبل عون بوليس بالزي المدني رغم انه كان يحمل
بطاقته الصحفية
Bien qu'il ait eu sa carte de presse sur lui, le reporter de Radio Kalima Ali Jelali a été agressé avenue Habib Bourguiba par un policier en civil
La même radio indique dans un autre bulletin [en arabe] :
عرض عضو المكتب التنفيذي لنقابة الصحافيين ايمن الرزقي و الصحفي
زهير الوزيدي تعرضا للاعتداء من قبل اعوان بالزي المدني

Aymen Rezgui, membre du bureau exécutif du syndicat des journalistes, et le journaliste Zouheir Ouzid, ont été agressés par des policiers en civil
Près de 14 mois après la chute du régime de l'autocrate Zine El Abidine Ben Ali, les manifestants continuent à se faire brutaliser lorsqu'ils conspuent le gouvernement, et les journalistes à subir des mauvais traitements pour avoir fait leur travail.

dimanche 26 février 2012

Le film gay phénomène des Balkans sortira en France


Le film raconte l'histoire d'un couple de militants gays qui essaie d'organiser une gay pride à Belgrade, et qui demande à des mafieux-vétérans locaux d'organiser leur protection face aux menaces des groupes néo-nazis. Présenté avec succès au dernier festival de Berlin dans la section Panorama, qui met en avant les films d'auteurs, cette comédie a reçu le Prix du public, le Prix oecuménique et le Prix du public Siegessaüle, du nom du plus gros magazine gay allemand. Avec des standing ovations après chaque projection. Il est vrai que Parada (La parade) est un film sincère, drôle, certes un peu candide, mais à l'énergie très communicative.
 
Financé par les pays de l'ex-Yougoslavie (la Serbie, la Croatie, la Slovénie, la Madédoine et le Montenegro), Parada est sorti en salle fin octobre sur tous ces territoires, il a déjà réuni déjà plus de 500 000 spectateurs, dominant le box-office, en dépit des appels au boycott émis par quelques groupes radicaux.

source tetu.com





cine gay / ma saison super 8

Paris, début des années 1970. Après l’échec de son comité pédérastique dans la Sorbonne occupée de mai 68, Marc, un jeune étudiant, vit tant bien que mal sa condition d’homosexuel. En même temps, Julie, sa meilleure amie, s’implique de plus en plus dans la cause féministe et cherche à nouer le dialogue avec la classe ouvrière.
Face à une société répressive, les deux amis vont affronter de nombreux périples jusqu’à parvenir à se libérer des interdits hétéroflics grâce à l’union inédite de deux combats: celui des homos et celui des femmes. En effet, une improbable émission de radio consacrée au problèmede l’homosexualité, va déchaîner les passions et marquer le début d’une inoubliable aventure politique et sexuelle...



Un film librement inspiré de l’histoire du FHAR, le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire, et dédié à ses deux leaders, Guy Hocquenghem et Françoise d’Eaubonne.










cine gay / from the edge of the city


La loi grecque prévoit des facilités pour le « retour » des Grecs de la diaspora vers la « mère-patrie » sur le modèle des « lois du retour » israélienne et allemande, et de nombreux Pontiques (y compris des couples mixtes) de l'ex-Union soviétique (du Kazakhstan par exemple), souvent qualifiés de « Russo-Pontiques » parce que ne parlant plus que le russe, ont ainsi atterri dans les banlieues déshéritées d’Athènes et dans le nord de la Grèce où beaucoup les considèrent en réalité plus comme des immigrés russes que comme des compatriotes.

Synopsis

Sur les bords (hauts) de la ville, comme dit son titre grec, se situe dans une banlieue éloignée d'Athènes (à Menidi) où habitent des Pontiques, des Russes d'origine grecque, mal insérés dans la société dans laquelle ils ont récemment immigré, en provenance de l'ex-Union soviétique. Les adolescents sont marginalisés : ils vivent de larcins et de prostitution, en tant que citoyens de deuxième classe.


samedi 25 février 2012

video e de la grande Mosquée de la Mecque


L’opulente péninsule arabique regorge de grands bâtisseurs, amateurs de réalisations pharaoniques repoussant toujours plus loin les limites architecturales. En Arabie Saoudite, l'évolution de la grande Mosquée sacrée de la Mecque a inspiré plusieurs concepts urbanistiques, parmi lesquels la maquette présentée par le studio Albumislam, spécialisé dans les prises de vue photographiques et vidéos sur le monde musulman, donne un avant-goût très prometteur d’une projection futuriste des lieux saints.

vendredi 24 février 2012

Projection mondiale du film collaboratif “Un jour sur terre” le 22 avril 2012...il a été filmé intégralement le même jour, le 10 octobre 2010, et monté avec plus de 3000 heures d'enregistrements envoyées des quatre coins du monde, afin de montrer l'extraordinaire diversité, les conflits, les tragédies et les victoires qui surviennent sur terre au cours d'une seule journée.


 

Le film collaboratif  Un jour sur terre a été filmé intégralement le même jour, le 10 octobre 2010, et monté avec plus de 3000 heures d'enregistrements envoyées des quatre coins du monde, afin de montrer l'extraordinaire diversité, les conflits, les tragédies et les victoires qui surviennent sur terre au cours d'une seule journée. La projection mondiale est prévue à l'occasion de la Journée de la terre (le 22 avril 2012) dans tous les pays du monde, avec l'assistance des Sites du patrimoine mondial et des Nations Unies.


Capture d'écran de la carte interactive des vidéos de Un jour sur terre
Rerchercher les archives des enregistrements envoyés lors de Un jour sur terre
Vous pouvez visionner les enregistrements envoyés sur la carte interactive de l'archive Un jour sur terre, correspondant aux vidéos enregistrées le 10 octobre 2010 et le 11 novembre 2011 par des collaborateurs situés dans le monde entier. L'archive peut être interrogée à l'aide d'étiquettes et de mots-clés ainsi qu'en naviguant sur la carte afin d'afficher les différentes grappes de vidéos.
Vous pouvez participer à la projection mondiale en vous inscrivant afin d'assister à une projection organisée près de chez vous, en proposant un emplacement ou en hébergeant un événement. Dans certains endroits, la participation est limitée par la capacité d'accueil : afin de réserver un point pour la projection, vous pouvez vous inscrire sur le site.
Ci-dessous, la bande annonce de Un jour sur terre

Iran : “Un ciel bleu de douleur” - lettre d'un blogueur en prison


Le Dr. Khazali avec sa fille
Le docteur Mehdi Khazali, un blogueur iranien emprisonné, éditeur et opposant au gouvernement, a écrit une lettre ce mois-ci depuis sa prison, décrivant son incarcération comme un “ciel bleu de douleur”, ainsi que le déni de justice dans les prisons iraniennes, où les détenus risquent la torture et des condamnations à mort arbitraires.
La fille de Mehdi Khazali (voir photo) et son épouse ont été brièvement incarcérées elles aussi.
La lettre de Mehdi Khazali a été publiée sur son blog personnel (certains activistes confient leur identifiant et mot de passe à des amis pour le cas où ils ne pourraient plus y accéder).
Il écrit  [farsi]:
Une personne a été condamnée à mort pour avoir reçu un faux mail d'une phrase et demie. Ce que je vois de mes yeux, c'est que les prisonniers n'ont aucun droit devant les tribunaux révolutionnaires. Beaucoup n'ont aucun avocat ou conseil juridique, personne n'a le droit de consulter son propre dossier pour être au moins en mesure de se défendre. Vous ne pouvez même pas relire votre jugement avant d'être forcé à le signer.
Il poursuit :
Trois prisonniers qui étaient dans ma cellule ont été condamnés à 17 ans de prison durant un procès qui a duré en tout et pour tout deux minutes. L'un d'entre eux est en grève de la faim depuis dix jours maintenant…Trois chrétiens sont en prison aussi, juste à cause de leur foi.
Medhi Khazali écrit que les prisonniers qui ont échappé à la vague d'exécutions de 1988 et qui se trouvent dans la même prison que lui, lui ont révélé la torture des cercueils (certains prisonniers sont enfermés dans des cercueils) et celle des cages de fer. Medhi Khazali a adressé sa lettre à Ahmad Montazeri, fils de feu le grand Ayatollah Hussein-Ali Montazeri. L’Ayatollah Montazeri avait critiqué les exécutions de masse et révélé certaines informations à ce sujet.

ALGERIE Rap. Le fils de Ali Mécili flingue Bouteflika (+vidéo)


Yalhane Mécili, 31 ans, est le fils de l’homme politique Ali Mécili, mort assassiné à Paris le 7 avril 1987. Il est éducateur sportif pour ados à Saint-Denis (93, France) et rappeur à ses heures. ll vient de sortir son premier album de 15 titres, avec un morceau au vitriol contre Bouteflika, intitulé “90 %, en référence au score du président algérien aux dernières présidentielles.
Yalhane Mécili n’a jamais foulé le sol algérien, mais s’inquiète pour le pays en ces temps de troubles dans le Maghreb et le monde arabe: « En Tunisie, il y avait un clan familial soutenu par la police. En Algérie, le régime est mieux structuré, et il tient grâce à l’armée. Ça se terminerait en bain de sang. ». La révolution ?. Oui, « mais pas pour tout de suite. »


L'affaire Mécili est une de ces affaires typiquement françafricaines. Bloquée par la raison d'Etat pour ne pas nuire aux belles relations politiques et commerciales entre l'ex-puissance coloniale et l'un de ses anciens satellites. Un gêneur majeur est assassiné, avant une protection totale des deux pays pour les commanditaires et exécutants du crime. Comme l'affaire Ben Barka avec le Maroc.

« Je meurs sous des balles algériennes pour avoir aimé l'Algérie »

Le 7 avril 1987, Me Ali André Mécili, 46 ans, citoyen français, avocat au barreau de Paris, est abattu de trois balles dans l'entrée de son immeuble, boulevard Saint-Michel. Dans une lettre-testament découverte après sa mort, le fédérateur de l'opposition algérienne écrivait :
« Je meurs sous des balles algériennes pour avoir aimé l'Algérie. »
« Sous des balles algériennes » : plusieurs années d'instruction judiciaire et d'enquêtes journalistiques ont vérifié cette prédiction, mais l'Etat français a empêché la justice de trancher. Son assassin (présumé car jamais condamné), Abdelmalek Amelou, était porteur d'un ordre de mission de la Sécurité militaire algérienne lors de son arrestation, le 10 juin 1987.
Le ministre français de la Sécurité, Robert Pandraud (un proche de Charles Pasqua), le fait expulser en Algérie dès le 14 juin, discrètement et dans l'« urgence absolue ». Il y vit depuis une existence tranquille.

La France renvoie l'assassin et son chef en Algérie

Vingt et un ans plus tard, en août 2008, l'organisateur présumé de l'assassinat, le « capitaine Hassani », est arrêté à l'aéroport de Marseille. A cause d'une erreur stupide.
N'ayant pas envie d'attendre à la douane, l'ex-agent de la Sécurité militaire Mohamed Ziane Hasseni, désormais diplomate algérien, argue de son immunité. Le ton monte. Le policier vérifie dans ses fichiers, et tombe sur le mandat d'arrêt international le concernant.
En révélant quelques jours plus tard des éléments de son audition, Rue89 écrivait :
« Vingt et un ans après ce crime, la détermination du parquet français à empêcher toute avancée dans cette affaire reste patente. »
L'Algérie aussi est déterminée : un témoin-clé réfugié en Allemagne se rétracte, alors qu'« au début », il était « convaincu à 99% ». Le nom d'un des caciques du régime algérien est cité. Après des menaces d'Abdelaziz Bouteflika, la France autorise Hasseni à rentrer en Algérie. Nicolas Sarkozy est resté sourd à la lettre ouverte d'Annie, la veuve de Mécili.

La révolution en Algérie ? « Pas pour tout de suite »

Le 31 août 2010, la Cour d'appel de Paris accorde un non-lieu à l'agent algérien. Fin de l'histoire ? Sauf éventuel élément nouveau, puisque l'instruction continue.
Yalhane Mécili a toujours de l'espoir. En ce « que les rapports entre les deux pays changent, que la France se montre à la hauteur des principes qu'elle affiche, et que la justice suive son cours ».
En Algérie, le rappeur n'imagine pas une révolution à la tunisienne :
« En Tunisie, il y avait un clan familial soutenu par la police. En Algérie, le régime est mieux structuré, et il tient grâce à l'armée. Ça se terminerait en bain de sang. »
Il croit tout de même à une révolution. « Mais pas pour tout de suite. »
A Alger, jeudi 3 février, le président Bouteflika a promis la fin de l'état d'urgence(en vigueur depuis 19 ans) et l'ouverture des médias audiovisuels.

jeudi 23 février 2012

Action Amnesty international Réfréner les milices armées en Libye

Nouvelle action Site isavelives.be  
Réfréner les milices armées en Libye
Un grand nombre de détenus rencontrés par amnesty international en libye avaient trop peur pour parler des tortures qu'ils avaient subies, ils ne pouvaient que nous montrer leurs blessures.
Les milices armées qui ont combattu le régime répressif de Mouammar Khadafi menacent désormais les espoirs des Libyens pour le respect des droits humains.
Les Libyens essaient de reconstruire leurs vies après des mois d'un conflit meurtrier. Cependant, les milices armées font la loi à leur manière, en traquant et en exerçant leur vengeance contre ceux qu'ils pensent être restés loyaux à Khadafi ou qui ont combattu dans son camp.
La torture règne. Elle est pratiquée par les entités militaires et les services de sécurité, ainsi que par une multitude de milices armées qui opèrent en dehors de tout cadre légal et n'ont de comptes à rendre à personne. De nombreux détenus sont morts suite aux actes de torture qu’ils ont subis. Plusieurs personnes rencontrées par Amnesty International ont déclaré avoir avoué des crimes qu'elles n'avaient pas commis uniquement pour faire cesser la torture. [Plus d'information...]


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mercredi 22 février 2012

Tunisie : Un an après la révolution, la liberté d'expression reste bridée



Un an après le renversement de l'ex-président, la liberté de la presse reste menacée en Tunisie. Cette semaine, le directeur, le rédacteur en chef et un journaliste du journal tunisien “Attounisia” ont été arrêtés pour avoir publié une photo controversée du footballeur tunisien du Real Madrid Sami Kedira avec la top-model Lena Gercke nue.
The cover reads: "Tunisian soccer player Sami Kedira's photos shock Spain.
En titre : Les photos du footballeur tunisien Sami Kedira choquent l'Espagne.
Les arrestations dans la rédaction d'Attounisia, dont l'édition en ligne se trouve être un des sites web les plus fréquentés de Tunisie, ont indigné l'opinion. Si quelques-uns les ont approuvées, puisque la loi sur les média exige “le respect de la décence”, de nombreux internautes tunisiens se sont connectés sur leurs comptes de réseaux sociaux pour les dénoncer, sarcasmes à l'appui.
Sur Twitter, Sami Nafsi écrit [en arabe] :
هل ستأذن النيابة بإيقاف المسؤولين فى مونوبري ?? ‎#WTF‏ ‎#Attounissia‏ ‎http://pic.twitter.com/V2xqEKOl
@SamiNafsi: Le procureur général va-t-il faire arrêter la direction de Monoprix (une chaîne de magasins) ? #WTF #Attounissia http://pic.twitter.com/V2xqEK01
Monoprix vend de la lingerie, et ses publicités montrent des photos de mannequins qui la portent.
Lingerie catalogue of Monoprix
Catalogue lingerie de Monoprix
Le blogueur tunisien Le Trocadero n'a pu se retenir d'ironiser sur les arrestations à Attounisia. Dans son dernier billet, il suggère au procureur général de poursuivre aussi le Musée National du Bardo :
on y trouve des statues nues de femmes et d’hommes dans des positions plus que suspectes. Est-ce que tu l’accepterais pour ta sœur ?
Un billet déjà partagé plus de 3.000 fois sur Facebook et 23 fois sur Twitter.
Slim Ayed, un journaliste citoyen tunisien, a mis en ligne cette vidéo sur YouTube :
La vidéo, en arabe, propose des entretiens avec des journalistes tunisiens qui donnent leur opinion sur l'arrestation des hommes de presse d'Attounisia. Tous conviennent que les accusations sont grotesques et que le bureau du procureur général de Tunisie devrait s'occuper de choses plus sérieuses comme les affaires de corruption non réglées et la mort des martyrs lors de l'insurrection de janvier 2011.
Entre temps, le rédacteur en chef et le journaliste d'Attounisia ont été remis en liberté au début de la semaine, tandis que le directeur reste sous les verrous. Le 18 février, son journal a annoncé qu'il avait commencé une grève de la faim en prison pour protester contre sa détention.
Sami Kedira, quant à lui, a réagi publiquement dans le quotidien allemand Die Welt:
Ich respektiere die verschiedenen Religionen, die es gibt, und auch den Glauben, den die Menschen haben. Aber ich kann nicht verstehen, dass sich Menschen nicht frei äußern dürfen. Das ist traurig”
Je respecte les différentes religions qui existent, et aussi les convictions des gens. Mais je n'arrive pas à comprendre que les gens n'aient pas le droit de s'exprimer librement. C'est triste.
Le directeur d'Attounisia n'est pas le seul homme de presse en procès en Tunisie. Nabil Karoui, le responsable de Nessma TV, est aussi en jugement, pour blasphème, après avoir diffusé le dessin animé franco-iranien Persépolis. L'un comme l'autre encourent de trois à cinq ans de prison, en vertu d'un code de la presse obsolète qui est resté inchangé depuis les années 1980.

Zakaria Moumni, torturé au Maroc témoigne sur les qaxtes de torture qu'il a subi



Zakaria Moumni est un boxeur marocain né en 1980, sacré en 1999 champion du monde de light-contact.
Il témoigne dans cette vidéo en en public sur les conditions de son arrestation et de sa détention au Maroc.


Il livre un témoignage poignant et expose les actes de torture dont il a été victime au centre d'interrogatoire de Témara : coups, privation de sommeil, électrocution, etc. -- mardi 21 février 2011 au siège de la FIDH -- Zakaria Moumni accuse directement Mounir Majidi, le secrétaire particulier de Mohammed VI, du traitement inhumain qui lui a été administré, et demande ouvertement audience au roi afin de "lui raconter directement ce qu'il a subi". 

mardi 21 février 2012

cine gay / the war boys


cine gay / vier fenster (four windows)


Les Marocains fêtent l’anniversaire du Mouvement du 20-Février



Les Marocains fêtent l’anniversaire du Mouvement du 20-Février
Des milliers de Marocains ont marqué, dimanche, le premier anniversaire du Mouvement du 20-Février (M20) dans une ambiance festive. Le M20 a servi d’aiguillon à la réforme constitutionnelle et aux élections anticipées tenues l’année dernière.

 Le Mouvement du 20 février, né dans le sillage du Printemps arabe, a célébré dimanche au Maroc dans une ambiance de kermesse son premier anniversaire avec des rassemblements pour exiger plus de démocratie, malgré l'arrivée d'un gouvernement islamiste qui se dit lui-même réformiste.
A Casablanca, deuxième ville et capitale économique du pays, quelque deux mille personnes, selon l'AFP, rassemblées sur la grande place des Nations unies ont chanté et scandé des slogans appelant à "la fin de la corruption", à la "liberté" et à plus de justice sociale.

Selon le ministère de l'Intérieur, le nombre de manifestants ne dépassait pas 150 à Casablanca, et un millier dans tout le pays.

A Rabat, ils étaient un millier --des militants mais aussi des chômeurs et des badauds -- à manifester dans le centre-ville alors qu'un groupe de contre-manifestants tenant des portraits du roi Mohammed VI était rassemblé un peu plus loin devant le Parlement, selon un journaliste de l'AFP.
"Nous préférons être 200 avec des revendications précises et claires plutôt que des dizaines de milliers porteurs de messages ambigus", a indiqué à l'AFP un des responsables du mouvement à Casablanca, Ahmad Mediany.

Le Mouvement du 20 février a perdu un grand nombre de militants lorsque l'association islamiste Justice et bienfaisance, qui pouvait compter sur une forte mobilisation de ses adhérents, a claqué la porte du mouvement en décembre

Ce mouvement contestataire, une coalition hybride d'activistes, d'étudiants et de travailleurs, réclame notamment une monarchie parlementaire à l'image de l'Espagne, mais aussi l'éradication de la corruption.

Bien qu'affaibli, il fait désormais partie du paysage politique marocain et son action est reconnue comme ayant été importante dans l'évolution politique du Maroc depuis un an.
Le M20, comme on l'appelle, a contribué au Printemps arabe "version marocaine", qui a culminé avec l'adoption d'une nouvelle Constitution en juillet, suivie de législatives anticipées qui ont donné en novembre la victoire aux islamistes modérés du parti Justice et Développement (PJD).
"Le 20 février a joué un grand rôle dans les réformes au Maroc", a reconnu Saad Eddine Othmani, le ministre des affaires étrangères et un des dirigeants du PJD, dans une déclaration au site internet Goud.ma

"une nouvelle génération"

Après sa victoire aux législatives, le chef du PJD et du nouveau gouvernement Abdelillah Benkirane a appelé au "dialogue au plus tôt" avec le M20.

Mais l'appel est resté lettre morte, le mouvement craignant probablement une manipulation du pouvoir.
Le mouvement avait appelé au boycott des dernières élections et du référendum constitutionnel, ce qui lui a été reproché par certains de ses sympathisants
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"Il ne s'agit pas de savoir si le gouvernement doit dialoguer avec le M20 car ce n'est pas un parti avec des organes de décision. C'est un mouvement de contestation qui veut la justice sociale dans un pays où les inégalités sont criantes", estime Omar Balafrej, président de la Fondation Abderrahim Bouabid, un "think tank" marocain pour la démocratie, et sympathisant du mouvement.

Selon lui, "le gouvernement serait bien avisé de prendre l'initiative d'ouvrir un vaste débat pour un nouveau +contrat social+ avant qu'il ne soit trop tard. Il y a des villes aujourd'hui qui connaissent des tensions profondes" liées au chômage et aux difficiles conditions de vie.

En outre, l'émergence du Mouvement de contestation a brisé de nombreux tabous en libérant la parole et en la portant dans la rue.